mercredi, décembre 21, 2005

La phobie des uniformes privés

Au contraire de Brassens, que pourtant j'affectionne particulièrement, je n'ai rien contre les gens en uniforme, quel qu'il soit. Du moins tant qu'ils font leur boulot sans en abuser, mais c'est une autre affaire.

Par contre, j'ai beaucoup de haine contre ceux qui se targuent d'être farouchement défenseurs de leurs droits, ce qui se manifeste en général souvent par une animosité à l'encontre des policier mais surtout des différents agents de sécurité, contrôleurs, etc.

Typiquement, ce genre d'individu refuse (ou du moins, dit refuser) de présenter un justificatif d'identité à quiconque n'est pas policier. Cela prend des proportions ridicules quand il s'agit d'un agent de sécurité de l'université qui vérifie que les personnes qui sont dans le parc privé à une heure indue sont bien des étudiants (ou des membres du personnel) ... Vu que, si l'on ne coopère pas à sa demande (du reste amicale), il sera bien forcé d'appeler les forces de l'ordre pour qu'elles procèdent au contrôle d'identité - et s'il le fait, il sera irrémédiablement classé « fasciste », voire note afférente.

Dans le même ordre d'idée, il y a les contrôleurs : franchement, quand on prend un moyen de transport en commun sans payer, on sait parfaitement ce qu'on fait. Je suis passablement agacé à chaque fois que j'entend parler de « ces salauds de contrôleurs », qui si l'on en croit le vulgaire prendraient un malin plaisir à verbaliser. Évidemment, personne ne fait jamais remarquer que les fraudeurs sont eux la cause de la hausse des prix du transports (parce que moins de fraudeurs signifie une meilleure rentabilité, donc potentiellement des prix plus bas). Et là encore, il y a toujours les même guignols qui sont fiers d'annoncer qu'ils n'ont pas à présenter leurs papiers aux contrôleurs qui ne sont pas assermentés, et c'est reparti pour un tour !

Les exemples sont trop nombreux pour être tous cités ici. Mais c'est quand même fou le nombre de crétins qui, soit-disant fiers de leurs libertés individuelles, s'en servent comme d'un prétexte pour pouvoir cracher à la gueule de personnes faisant normalement leur boulot, lequel boulot est de surcroit fort utile.

mercredi, décembre 07, 2005

De retour ... sur la circulation à pied

Comme disait Rousseau, « quand on veut voyager, il faut aller à pied ».

Pour des raisons qui n'ont rien à voir avec celles qu'il développa, je suis tout à faire d'accord avec lui (essentiellement, écologie et santé), et je pratique autant que faire se peut les déplacements à pied - le reste du temps, je prend le métro ou les transports en commun, comme vous l'aurez deviné en lisant les autres messages.

On entend souvent les automobilistes se plaindre des dangers de la circulation, de ce que les autres ne savent pas conduire, etc. Eh bien moi, je peste contre les piétons chauffards :

- Qui stationnent pour tailler le bout de gras en plein milieu du trotoir, interrompant le flot piétonnier et demandant soit de forcer le passage, soit de passer par la route.

- Qui marchent à N de front, ou bien avec des chiens tenus en laisse, de telle façon qu'ils bloquent tout le trotoir, et bien sûr à une allure de tortue, voir le premier point pour les inconvénients. C'est aussi valable dans les escalators, quand on est obligé de les prendre, puisque les gens ont tendance à s'y arrêter et à bloquer ceux qui veulent monter.

- Que peuvent constituer les vélos et rollers, qui je l'accorde ont rarement la place de circuler ailleurs, mais qui ne se conduisent pas toujours très élégamment (et je reste poli).

Le pire, c'est que souvent quand l'homme pressé que je suis ose demander aux importuns de s'écarter, les regards qu'on me lance me font bien comprendre que je suis un dangereux tyran, que la rue leur appartient, qu'il est naturel de ne pas prévoir que d'autres puissent vouloir l'utiliser. C'est à ces moments là que j'ai vraiment des pulsions haineuses ...

Voilà pour aujourd'hui, et je devrais me remettre à poster régulièrement, si le boulot ne me happe pas de nouveau ...

mardi, novembre 08, 2005

Actualité

La tournure que prend les évènements me pousse, non pas à écrire quelque chose ici parce que ce n'est pas le lieu, mais à inviter ceux qui pourraient me lire à aller à des sources intéressantes.
En particulier (je relaie des adresses qu'on m'a fourni) :
- un texte (en pdf) qui dresse un état des lieux assez pertinent ;
- un blog fort intéressant ;
- un autre blog (déjà présent dans mes liens)
- enfin, un petit texte qui résume assez bien ce que j'aurais pu écrire.

Tiens, et en passant, un livre à lire : Le destin des immigrés, d'Emmanuel Todd.

Voilà, en attendant un vrai message haineux !

jeudi, novembre 03, 2005

Les fascistes : c'est ceux qui disent qu'y sont

Il faudra un jour que le vulgaire se fasse à l'idée que les mots ont une signification propre.

Par exemple : le mot « fasciste ». Il est devenu désepérément vulgaire, et a désormais pour signification « trop autoritaire », avec une petite nuance d' « agressivité ». Le fascisme n'a plus rien à voir avec le nationalisme, le culte du chef, etc.

Non, « fasciste » est juste devenu une sorte d'insulte. Sont donc vulgairement fascistes le gardien d'immeuble qui tance les bruyants ou le professeur qui réclame le calme.

À noter que si le vulgaire veut marquer sa désapprobation totale, il utilisera de préférence « nazi », qui rajoute parfois un peu de racisme mais est surtout la version forte de « fasciste ». Par exemple, le professeur qui en plus donne une punition passe immédiatement de fasciste à nazi.

L'appauvrissement de ces deux termes me désole ; déjà, parce que les gens ne savent plus de quoi ils parlent - les étudiants de fac (donc censément pas les plus illettrés de la population) qui refont le monde parlent de « régime fasciste » à la place de « dictature », par exemple.

Ensuite, parce que si je ne suis pas un farouche défenseur du devoir de mémoire à tout prix, il me semble de bon aloi de laisser le nauséabond à sa juste place, et de n'y faire référence que dans des situations idoines. Or si « fasciste » ou « nazi » deviennent des insultes courantes, ou pire encore juste des termes galvaudés, tout d'un coup les flammes brunâtres deviennent quelque chose de vulgaire, donc d'acceptable, pour toute une partie de la population. Et ça, j'aimerais autant que possible l'éviter !

Les musiciens du métro

Selon mon usage, une remarque liminaire : je n'ai rien contre la mendicité, sauf à ce qu'elle ne devrait naturellement pas avoir lieu d'être. S'il m'est arrivé de donner, c'est assez rare et je ne suis pas non plus vraiment généreux, mais je trouve normal que si l'État défaille à subvenir aux besoins des plus démunis, ceux qui le veulent y veillent.

Cela dit, je trouve particulièrement insupportables les musiciens du métro. Attention, je ne parle pas de ceux qui agrémentent plus ou moins les couloirs du métro : si on aime, on s'arrête ; si on aime pas, on presse le pas ; si on s'en fout (à l'instar de la majorité), on s'en fout.

Non, ma haine cible les mélomanes qui se sentent le droit de venir importuner les passagers dans les rames, là où on ne peut pas s'échapper. La question de savoir s'ils sont talentueux, je m'en cogne (encore que ceux qui jouent mal sont encore plus pénibles que les autres, et même un peu ridicules ce qui me fait de la peine en même temps que ça m'énerve) : j'estime avoir le droit de ne pas avoir à écouter de la musique que je n'aime pas. Quand bien même la musique me plairait, il y aura toujours quelqu'un dans la rame qui n'aime pas, et donc ça revient au même.

En passant, cette remarque concerne aussi ceux qui improvisent un petit spectacle ; pour amusant (ou là encore, parfois pitoyable) qu'il puisse être, il suffit qu'il importune une personne pour qu'il soit indésirable.

Le côté vraiment malheureux, c'est que dans la rue (là où le badaud a le choix), ces spectacles devraient être légitimes ! C'est même une tradition malheureusement perdue ... Et je conclurais donc cette note en invitant le lecteur à se rendre, l'été venu, à Chalons dans la rue.

mercredi, octobre 26, 2005

Je me fais peut-être un film ...

Mais aller au cinéma, ça devient franchement pénible. On s'étonnera ensuite de la désaffection que le cinéma connait ; mais franchement, entre regarder tranquillement un DVD chez moi pour environ 3€ (à partager entre moi et mes amis), ou aller au cinéma et payer 6 à 8€ par personne et subir :

- En premier lieu, les consommateurs de pop-corn. C'est complètement intolérable, et les cinémas sont carrément criminels d'en vendre. Ça génère un bruit monstrueux, et l'odeur est plus que vive à plusieurs places à la ronde.

- En second lieu, ceux qui discutent pendant le film. Bordel, c'est quand même la moindre des choses que de se taire pendant un film ! On peut s'esclaffer si le film s'y prête, on peut chuchoter à l'oreille de son voisin si on a un commentaire urgent à faire, mais il devient monnaie courante d'entendre les commentaires (le plus souvent insipides, pour ne pas dire offensant l'intelligence) de spectateurs qui manifestement ne font pas la différence entre aller au cinéma et regarder un film chez eux. Parmi eux, il y a assez souvent des « racailles » qui de surcroît ne toléreront pas qu'on leur signifie qu'il serait de bon aloi de se taire, et ça se résoudra via la sécurité.

- En troisième lieu, ceux qui reçoivent des appels sur leur portable.

- En quatrième lieu, ceux qui ne savent pas retenir leurs flux gazeux le temps d'une séance.

J'en oublie sûrement, mais le tout fait que j'ai de moins en moins envie d'aller au cinéma, et je choisis soigneusement mes salles. En particulier, les cinémas qui proposent des cartes « à volonté » sont à éviter. Cela ne tient pas du tout aux films qu'ils projettent ni à la répartition du budget, simplement quand les spectateurs viennent sans payer, ils ont tendance justement à se croire chez eux, et adoptent les comportement sus-cités.

C'est dommage, parce que souvent je suis obligé d'attendre plusieurs mois avant de pouvoir voir un film (je suis aussi contre le piratage), mais je préfère voir un film dans de bonnes conditions que de maudire cent fois les *ù£^! qui me l'auront gâché.

lundi, octobre 24, 2005

Les files d'attente

Mon aversion pour le PNI (prochain non-identifé), à savoir l'individu appartenant à la masse des gens, s'aggrave de jour en jour.

Nous avons dans notre beau pays l'habitude de former des files d'attente, qui consistent à ce que le premier servi (ou le premier à passer à la caisse, etc.) soit le premier arrivé. Cette règle a pour mérite d'éviter le chaos, voire la loi du plus fort, et la majorité semble s'en accomoder.

Pourtant, il y a presque toujours quelqu'un qui essaie de passer outre. Les archétypes sont :
- Le pressé : il a quelque chose de (forcément) plus urgent que vous à faire.
- La personne handicapée : quand bien même elle serait en fauteuil roulant, son statut lui donne (semble-t-il) le droit de passer devant vous.
- La personne âgée : deux variantes ici, celle qui se comporte comme l'handicapé, et celle qui fait mine de rien.
- Celui qui n'en a rien à foutre : auto-explicite. Il vous méprise, et donc prend le droit de passer devant. Par exemple, le « jeune » aux cheveux longs et gras qui se défonce les tympans avec son balladeur.

Avant que les commentaires perfides ne fusent, je précise que j'ai toujours laissé passer les gens quand ils me le demandaient. Et je trouve cela parfaitement justifié, justement, que quelqu'un qui est pressé ou en situation inconfortable puisse passer devant moi !

Simplement, je ne tolère pas (en particulier dans le cas du type pressé) qu'on prenne ce droit sans me demander mon avis, parce qu'il est des fois ou moi aussi, je suis particulièrement pressé ou en situation inconfortable (genre, quand je suis malade et qu'un besoin pressant me saisit). Accessoirement, ça permet de remercier, de créer un (bref) contact humain, bref des choses plutôt agréable, mmh ?

En fait, j'ai aussi beaucoup de mal à supporter ceux qui contournent la file et ne vont demander qu'à la personne qui est en premier dans la file (s'il dit oui, il squizze l'avis de tous ceux qui sont derrière lui). Pour bien faire, il faut demander personne par personne (ou à la cantonnade).

Et bien sûr, comme d'habitude, si l'on s'avise de faire la moindre remarque, on est aussitôt catalogué comme étant le tyran (voire le fasciste, il faudra que je fasse une note à ce service) de service !

dimanche, octobre 16, 2005

Les voisins

En écrivant ce message, j'ai un peu l'impression de marcher dans les bottes de Desproges. Mais en fait, quand lui décrie le fait que les voisins de plaignent du moindre bruit, et bien moi je suis celui qui se plaint ...

Notez d'abord que le bruit dans la journée m'indiffère pour ainsi dire totalement ; il est normal que l'on passe l'aspirateur, que les enfants jouent (et fassent donc du bruit, en particulier pour ceux qui habitent en dessous), qu'à l'occasion on bricole un peu, bref que chacun vive sa vie. Il est d'ailleurs fort rare que le bruit soit excessif en comparaison des bruits de son propre intérieur ou de la rue.

Par contre, le bruit nocturne, lui, est proprement insupportable. Parce qu'à ces heures, le même niveau sonore devient omniprésent, on n'entend plus que lui, il obnubile et il devient impossible de dormir.

Or il est devenu naturel pour toute une génération d'inviter des amis dans des soirées arrosées jusqu'à plus soif, et qu'en général ces soirées sont fortement sonorisées, « pour mettre de l'ambiance ». En outre la musique impose de parler fort, la fumée (toute bonne soirée étudiante voit son lot de cigarettes, pour ne citer que les substances licites) étouffe et on ouvre les fenêtres, ce qui au final décuple la nuisance sonore pour les voisins.

L'honnête homme se voit donc obliger d'aller signifier aux importuns que lui, le lendemain, il travaille (et qu'il ne pourra pas faire sauter ses cours), et qu'à 2h du matin il est raisonnable de demander un silence relatif. La plupart du temps, l'honnête homme passe alors pour un fasciste (je consacrerai prochainement un message à ce terme) qui « brime la jeunesse », quand bien même il aurait le même âge que ses charmants voisins ...

Il arrive même qu'il soit reçu avec une morgue insolente et imbécile par ceux qui refusent de baisser le son, en exhortant à appeler la police (qui est censée garantir l'ordre public et verbaliser pour tapage nocturne, après tout). Évidemment, si la police est appelée, d'une part l'adjectif fasciste sera définitivement accolé à l'honnête homme, et d'autre part il aura potentiellement appelé pour rien, parce que les vils chafouins peuvent toujours guéter l'arrivée de la police. Il peut ausi s'ensuivre une guerre de voisinage, où les voisins ont l'avantage du nombre (c'est plus facile quand on est dans une collocation d'étudiants).

Et tout ceci n'est pas le fait de « racailles » - et pour cause : ils n'ont pas facilement accès aux même logements que moi. Non, ceci est le fait d'étudiants (à peu près) propres sur eux, fréquentant l'université voire des grandes écoles.

Comme quoi, l'incivilité est devenue vulgaire.

mardi, octobre 04, 2005

C'est amusant ...

Évidemment, quelques jours après ma diatribe sur les grèves, à quoi assiste-t-on ?

- Des syndicats qui squattent un bâteau qui ne leur appartient pas, et s'étonnent de voir débarquer le GIGN.

- Une petite grève nationale, pour garder la forme.

Bon, le service minimal semble tenir le choc ... pour l'instant ! J'affute mes piquets en attendant ...

vendredi, septembre 23, 2005

Les grèves

J'ai longuement hésité avant de poster ce message. Car s'attaquer aux grèves est un exercice périlleux, tant l'on considère que la grève est sacrée. Tentons quand même, et plongeons-nous dans l'étude de ce désormais inéluctable évènement trimestriel.

Qu'on ne me fasse pas dire ce que je n'ai pas écrit : le droit de grève est important. Il s'agit du droit d'exprimer son profond désaccord, à tel point qu'on ne veut plus travailler en étant conscient que cela entraine le non-paiement ! Mais alors, qu'est-ce qui me gêne dans les grèves ?

Je passerai rapidement sur le fait que l'utilisation systématique de la grève nuit à son impact, puisqu'elle passe du statut de dernier recours à celui de premier moyen. C'est un lieu commun, alors poursuivons sur ce que je hait plus particulièrement.

D'abord, je ne cesserai jamais d'être ébaubi par l'aplomb avec lequel les grévistes considèrent que le droit de grève est aussi le droit d'immobiliser les biens de productions. Depuis que la grève existe, les mises au piquet et la conspuation des « jaunes » viennent affirmer le mépris le plus total du droit d'autrui. Car il faut l'admettre : il y a toujours quelqu'un de plus malheureux que soi, qui ira travailler (probablement pour plus cher, d'ailleurs), amenuisant l'impact de la grève par rapport à une immobilisation totale. Oui, mais voilà, c'est légitime.

À moins que l'on ne change radicalement d'orientation politique - mais ce n'est pas la tendance ; et finalement ceux qui s'en réclament voient leurs velléités démocratiques s'amenuiser quand la volonté de la majorité ne va pas dans leur sens - chacun est libre de travailler, et d'une certaine façon puisque le mot d'ordre est que nous vivons dans une société de consommation, on est libre de consommer le travail qui nous plait. S'il ne plait plus à certains, il plaira à d'autres ; et s'il ne plait plus à personne, il disparaitra, ou sera revalorisé.

En conséquence, le service minimum dans les transports en commun, par exemple, me semble tout à fait nécessaire. Le coût en sera du reste élevé ; mais il assurera la bonne santé de la société. L'utilisation de la grève comme moyen de pression non plus sur le seul employeur, mais sur la masse populaire me fait toujours penser à une violente altération de la démocratie. En particulier quand la grève se termine par la demande du paiement des jours grévés.

Alors le prochain qui fait grève, je le plante à son piquet !

dimanche, septembre 11, 2005

Les transports en commun, le retour

Chose promise, chose due. Les transports en commun alimentent ma haine des gens avec une intensité et une constance terrifiantes. Il faut dire qu'il n'y a guère que dans les transports en commun que se révèle dans toute sa splendeur la « gens-itude » qui sommeille au pas-si-profond-que-ça de l'Homme.

Aujourd'hui au menu : les entrées et sorties.

Prenez un individu moyen, passager dans une voiture. Dites-lui que vous arrivez à destination dans 5 minutes : que fait-il ? À moins d'avoir été la victime d'une trépanation ratée, il patiente et attend que la voiture soit arrêtée pour défaire sa ceinture et sortir ; tout au plus aura-t-il à l'avance fermé la fenêtre.

Prenez maintenant le même individu, mais placez-le dans un train (ce qui le tranforme en gens). Dites-lui que le train arrive dans 5 minutes : aussitôt, il se fait un devoir d'aller se saisir de sa valise et de se placer devant la sortie. C'est complètement idiot ! Ça ne fait même pas vraiment gagner de temps (parce qu'on reste debout 4 minutes), ça encombre les rames et empêche les honnêtes individus d'aller aux toilettes, de revenir de la voiture restaurant, etc.

Qu'une personne vraiment pressée, en particulier en cas de correspondance un peu juste question temps, se place ainsi, pourquoi pas, encore que le gain de 20 secondes à tout casser soit assez limité. Mais ceux d'entre vous qui prennent le train régulièrement savent que je parle ici de près de la moitié des passagers qui systématiquement vont squatter les aires de sortie des voitures de train ! Et parfois jusqu'à 15 minutes avant l'arrivée en gare (je ne parle que du record que j'ai personnellement homologué : si quelqu'un a assisté à mieux, je suis preneur), ce qui accentue l'aspect incongru de la chose.

Maintenant, il est possible que cette manie aie pour origine la débilité mentale proche de l'absolu des usagers du métro parisien. La coutume y est en effet pour ceux qui veulent entrer de le faire dès que les portes du métro s'ouvrent. Quand le métro est totalement vide, c'est bien naturel, mais hélas c'est assez rare, le plus souvent il y a d'autres gens dedans, dont des gens, sont-ils sots, qui veulent sortir.

Là, les instincts les plus bas sont mis à nu, et c'est la ruée vers la place pour les entrants, tandis que les sortants luttent contre la foule en furie. C'est toujours décontenançant quand les portes s'ouvrent et que vous faites face à une haie de gens dont aucun n'esquisse le début du commencement d'une esquive pour vous laisser passer. Alors il faut se battre pour sortir, et si ma carrure me le permet sans peine (du moins pour moi), je ne peux que penser à ceux qui ne peuvent se frayer un chemin - par exemple les personnes agées.

Au final, cette lutte coûte bien évidemment plus de temps à ceux qui en sont à l'origine que s'ils avaient laissé les sortants sortir à cause du chaos provoqué ; mais inalassablement, tous les jours, ils reviennent à la charge, vaguement persuadés que c'est la seule bonne façon d'agir, parce que c'est vrai, quoi, sinon ils n'auraient pas le temps d'entrer, et puis on leur volerait leur place, hein ?

Sur ce, je vais prendre le métro ...

vendredi, septembre 09, 2005

Urbanisme et canidés

Ce matin, à la vue d'une femme promenant son chien, femme dont soit dit en passant l'obésité n'avait d'égale que la vulgarité, je me suis surpris à penser directement à ce que j'allais écrire dans ce blog.

Comme quoi, les vertus curatives des blogs ne sont pas un mythe ; naguère, j'aurais juste fulminé intérieurement pendant une centaine de mètres. Alors que là, j'étais réjoui par avance de mettre en forme et de poster un message.

Venons-en au fait : les chiens en ville (version vulgaire du titre du message).

Il me faut bien l'admettre, le chien est un animal qui ne m'attire aucune sympathie. Certains disent des chiens qu'ils sont intelligents, fidèles, etc. mais d'une part ça reste à prouver, et d'autre part s'ils sont si intelligents, comment expliquer leur fidélité aux plus sombres crétins ?

Avant qu'on ne me taxe de cynéphobie primaire, je tiens à préciser que je tolère sans peine les chiens à la campagne. Ils ont leur utilité, je le concède volontiers, et de surcroit, je visite rarement l'espace rural de notre beau pays, je serai donc mal placé pour maugréer à leur endroit. Par ailleurs, il est bien évident qu'un chien d'aveugle a sa place partout (enfin tant qu'il aide un aveugle) : mon propos traite du vulgaire chien.

Je ne développerai en outre pas le sujet des défécations canines importunes, tant ce sujet a été abordé.

D'abord, les chiens constituent une nuisance sonore, dont le scientifique averti que je suis n'est pas sans noter la relation inversement proportionnelle à la taille de l'animal. C'est déjà insupportable en soi, mais en plus l'animal est souvent encouragé par ses maîtres, animés de xénophobie ou d'instinct territorial sauvage.

Ensuite, les chiens sont souvent agressifs. Plus ou moins poussés par leurs maîtres (pour les même motifs que ceux sus-cités), le chien ne se contente pas d'aboyer, il montre les crocs, bondit vers les gens, et dans des cas extrêmes, en vient à mordre. À part pour le dernier cas, qui peut rapidement se finir en même temps que la vie de l'incriminé par une piqûre, ni l'animal ni son propriétaire ne sont responsables de quoi que ce soit - comme la chute d'un objet tenu et laché sous la surprise de voir un molosse courir vers soi. Pire, l'animal ne saurait être tenu responsable, car comme le déclare doctement le cynéphile, le chien « a senti la peur du passant », qui est donc le seul responsable.

Et puis, il faut bien le signaler, les chiens ont une odeur infecte que celui qui n'a jamais habité le même immeuble qu'une personne ayant trois chiens dans son appartement, mais manifestement pas les capacités ménagères suffisantes, n'est pas à même d'imaginer. Encore qu'il pourrait en avoir une idée en allant dans le métro (voir message correspondant) ; avec un peu de chance, cela sera un jour de pluie, et l'heureux individu se retrouvera aux heures d'affluence collé contre une mémère serrant contre son sein un caniche mouillé et aérophage.

Enfin, les chiens sont quand même des descendants des loups, alors il faut une bonne dose de cruauté pour leur imposer de stagner dans un appartement en attendant le bon vouloir de monsieur (en général plutôt de madame, d'ailleurs) pour le sortir. Soyez humains, n'ayez plus de chiens !

lundi, septembre 05, 2005

L'influence du temps qu'il fait

Pourquoi les gens n'aiment-ils pas la pluie ?

Et plus généralement, pourquoi la météo semble-t-elle aussi importante au vulgum pecus ? Autant je peux comprendre un intérêt historique, potentiellement toujours d'actualité pour les agriculteurs et autres métiers directement concernés, à la rigueur pour les pratiquants des rares sports où le temps est important, autant pour le reste de la population, j'avoue mon incompréhension.

D'abord, être mouillé c'est quand même assez anecdotique : une bonne serviette, et hop il n'y parait plus. Et puis c'est même assez divertissant, ça rompt un peu la monotonie.

Ensuite, quand bien même serait-on allergique à l'eau, voire permanenté de frais et peu désireux de devoir retourner immédiatement chez le capilliculteur, la technologie moderne produit des miracles : les parapluies et les imperméables à capuche.

Ainsi, le temps qu'il fait ne devrait avoir qu'une influence très limitée sur nous autres, habitants d'un pays au climat modéré, protégés de l'ire des cieux que nous sommes, engoncés dans nos K-ways. Et pourtant, invariablement, inéluctablement même, qu'il pleuve un peu, que quelques gouttes tombent, et c'est l'hallali. Je me retrouve cerné de toutes parts par les commentaires, les plaintes, les analyses, les jérémiades et les prédictions ...

Ah, ils ont l'air fins, tous autant qu'ils sont, à se lamenter pour un peu d'eau, à éructer interminablement, et comble du ridicule d'un air docte, tout ce qu'ils ont pu accumuler au cours de leur vie de lieux communs météorologiques. Le pire, c'est que cette culture du temps qu'il fait est probablement l'une des amorces de conversation les plus en vogue de nos jours, alors qu'elle est vide de tout intérêt.

Le temps influence, si je dois en croire l'opinion vulgaire, les mentalités et le comportement : dans mon cas, c'est indirectement vrai. Le mauvais temps me met de mauvaise humeur, par seule anticipation de la nuisance imbécile qu'il va provoquer !

jeudi, septembre 01, 2005

Les transports en commun

Les transports en commun sont une invention merveilleuse. C'est la façon la plus raisonnable de voyager à l'heure actuelle, et tout irait bien dans le meilleur des mondes s'il n'y avait pas des gens qui les prenaient.

S'il y a une chose que je hait, c'est bien les gens. Autant les individus peuvent être charmants, intelligents, tout ce qu'on veut, autant les gens, les anonymes dans leur masse, sont inéluctablement nuisibles. Et leur nuisance est proportionnelle à leur nombre, voire à leur densité.

Or cette densité atteint, dans les transports en commun, des records effarants, d'où une nuisance non moins effarante. Et le pire, c'est que la nuisance atteint tous les sens !

Ca commence invariablement par la vue, quelque soit la densité . On se prend parfois à regretter, quand on voit ce qu'on voit dans le métro, que le ridicule ne tue pas. Ou alors, c'est un excité qui vous regarde droit dans les yeux pour une « baston de regard », et qui s'énervera si vous ne le laissez pas gagner ... Et quand bien même le métro serait vide, il y a toujours ces inscriptions picturales, qui laissent rêveur quant au niveau mental de nos concitoyens. Au fait, pourquoi garde-t-on ce mot en un seul morceau ?

L'odorat vient en second. Les odeurs que l'on peut sentir dans les transports en commun sont rarement réjouissantes. D'abord il y a les arômes d'urine et de vomi, exhalés principalement sur les quais grâce à la bienveillante coopération non seulement de SDF, ce qu'à défaut d'admettre je peux comprendre, mais aussi de sympathiques idiots congénitaux s'auto-baptisant « fêtards » et estimant que boire de l'alcool en quantité immodérée est un droit, allant de pair avec celui de dégrader les lieux publics. Puis l'on entre dans les rames, et là c'est le paradis de la transpiration qui assaille nos narines avec une puissance peu commune (et pourtant vulgaire). À noter que les bus et trains ne sont pas en reste de ce point de vue, on réussit toujours à avoir non loin de soi un individu moyen dont les senteurs nous rappellent que l'hygiène est l'une des grandes avancées de la civilisation.

Pour peu que la densité monte un peu, l'ouie sera elle aussi affectée : que ce soit un décérébré à moitié sourd qui écoute une quelconque bouse soit-disant musicale à plein volume (et dont vous ne bénéficiez de surcroit que de l'intolérable boum-boum venant des basses), ou bien une grognasse qui décroche son téléphone et s'époumone pour couvrir le bruit du métro, parce que c'est urgent et indispensable de pouvoir dire à son interlocuteur qu'elle est dans le métro et qu'elle doit raccrocher, l'ouie est mise à rude épreuve.

Enfin, ultime calvaire, le toucher : quand la densité atteint le seuil de compression, rien ne va plus. Ce n'est pas tant de devoir toucher les corps gluants des personnes alentour qui m'indispose, non, ce sont leurs réactions. Cela va de l'agoraphobe qui se rétracte dans son coin, les yeux affolés, et qui criera au moindre contact, jusqu'au vicelard qui en profite pour tater, pincer, peloter (même si je suis rarement concerné, c'est toujours gênant de constater), en passant par les rouspéteurs colériques qui ne s'en prennent jamais aux bonnes personnes et aux sans-gêne complets qui écrasent allégrement les pieds des moins costauds qu'eux.

Je sais, il manque un sens, le goût, mais là il me faut bien avouer que si le goût vient à être violenté, c'est que la situation a particuliètement dérapée, et je n'ai jamais été témoin d'un tel évènement ... Même s'ils font régulièrement la une (enfin maintenant ça serait plutôt la six ou la sept, les faits divers de cet ordre n'étant plus guère vendeurs) des journaux.

Il me reste encore tant de choses à dire sur ma haine des gens dans les transports en commun ... Mais ça attendra un prochain message.

mercredi, août 31, 2005

Faut bien commencer par quelqu'un

Salut à tous,

Comme c'est la mode en ce moment, je me suis dit que je pouvais bien commencer un blog.
Par contre, le but ne sera pas de raconter ma vie, ce qui n'aurait pas grand intérêt, mais juste de lacher ma haine sur un sujet qui m'énerve, d'où le titre du blog, en hommage à Desproges. Ca aura au moins le mérite de m'occuper, peut-être même de me soulager, et sait-on jamais de distraire quelqu'un d'autre que moi.

Et pour une première, quel meilleur sujet que les blogs ?

C'est vrai, quelle manie de vouloir raconter sa vie, ses envies, ses coups de blues, ou même se confier de sa haine à de parfaits inconnus ? Faut vraiment ne rien avoir à faire de son temps, et probablement aussi avoir une bonne dose de narcissisme.
Cela dit, je suis régulièrement quelques blogs, par exemple je suivais celui de Frantico (un pur régal), et je suis ceux du Monde (qui sont fait par des pros payés pour discuter d'un thème donné, on peut les comprendre), et finalement ce qui m'énerve bien plus que les bloggeurs, c'est les commentaires complètement débiles d'une poignée de crétins soit analphabètes, soit bouffis de leur (parfois pseudo-) culture littéraire. Et vas-y que je suis d'accord, pas d'accord, que t'as fait une faute ici, que t'as pas assez analysé cela ... Bref, c'est vibrant de nullité et d'incompétence, d'où haine.

Ah, ça va déjà mieux.

Tiens, je ne sais pas si je suis assez narcissique pour préferer qu'il y ait des commentaires débiles, signe qu'on me lit, ou haineux pour préferer qu'il n'y en ait aucun ?