mardi, novembre 08, 2005

Actualité

La tournure que prend les évènements me pousse, non pas à écrire quelque chose ici parce que ce n'est pas le lieu, mais à inviter ceux qui pourraient me lire à aller à des sources intéressantes.
En particulier (je relaie des adresses qu'on m'a fourni) :
- un texte (en pdf) qui dresse un état des lieux assez pertinent ;
- un blog fort intéressant ;
- un autre blog (déjà présent dans mes liens)
- enfin, un petit texte qui résume assez bien ce que j'aurais pu écrire.

Tiens, et en passant, un livre à lire : Le destin des immigrés, d'Emmanuel Todd.

Voilà, en attendant un vrai message haineux !

jeudi, novembre 03, 2005

Les fascistes : c'est ceux qui disent qu'y sont

Il faudra un jour que le vulgaire se fasse à l'idée que les mots ont une signification propre.

Par exemple : le mot « fasciste ». Il est devenu désepérément vulgaire, et a désormais pour signification « trop autoritaire », avec une petite nuance d' « agressivité ». Le fascisme n'a plus rien à voir avec le nationalisme, le culte du chef, etc.

Non, « fasciste » est juste devenu une sorte d'insulte. Sont donc vulgairement fascistes le gardien d'immeuble qui tance les bruyants ou le professeur qui réclame le calme.

À noter que si le vulgaire veut marquer sa désapprobation totale, il utilisera de préférence « nazi », qui rajoute parfois un peu de racisme mais est surtout la version forte de « fasciste ». Par exemple, le professeur qui en plus donne une punition passe immédiatement de fasciste à nazi.

L'appauvrissement de ces deux termes me désole ; déjà, parce que les gens ne savent plus de quoi ils parlent - les étudiants de fac (donc censément pas les plus illettrés de la population) qui refont le monde parlent de « régime fasciste » à la place de « dictature », par exemple.

Ensuite, parce que si je ne suis pas un farouche défenseur du devoir de mémoire à tout prix, il me semble de bon aloi de laisser le nauséabond à sa juste place, et de n'y faire référence que dans des situations idoines. Or si « fasciste » ou « nazi » deviennent des insultes courantes, ou pire encore juste des termes galvaudés, tout d'un coup les flammes brunâtres deviennent quelque chose de vulgaire, donc d'acceptable, pour toute une partie de la population. Et ça, j'aimerais autant que possible l'éviter !

Les musiciens du métro

Selon mon usage, une remarque liminaire : je n'ai rien contre la mendicité, sauf à ce qu'elle ne devrait naturellement pas avoir lieu d'être. S'il m'est arrivé de donner, c'est assez rare et je ne suis pas non plus vraiment généreux, mais je trouve normal que si l'État défaille à subvenir aux besoins des plus démunis, ceux qui le veulent y veillent.

Cela dit, je trouve particulièrement insupportables les musiciens du métro. Attention, je ne parle pas de ceux qui agrémentent plus ou moins les couloirs du métro : si on aime, on s'arrête ; si on aime pas, on presse le pas ; si on s'en fout (à l'instar de la majorité), on s'en fout.

Non, ma haine cible les mélomanes qui se sentent le droit de venir importuner les passagers dans les rames, là où on ne peut pas s'échapper. La question de savoir s'ils sont talentueux, je m'en cogne (encore que ceux qui jouent mal sont encore plus pénibles que les autres, et même un peu ridicules ce qui me fait de la peine en même temps que ça m'énerve) : j'estime avoir le droit de ne pas avoir à écouter de la musique que je n'aime pas. Quand bien même la musique me plairait, il y aura toujours quelqu'un dans la rame qui n'aime pas, et donc ça revient au même.

En passant, cette remarque concerne aussi ceux qui improvisent un petit spectacle ; pour amusant (ou là encore, parfois pitoyable) qu'il puisse être, il suffit qu'il importune une personne pour qu'il soit indésirable.

Le côté vraiment malheureux, c'est que dans la rue (là où le badaud a le choix), ces spectacles devraient être légitimes ! C'est même une tradition malheureusement perdue ... Et je conclurais donc cette note en invitant le lecteur à se rendre, l'été venu, à Chalons dans la rue.