mercredi, avril 26, 2006

Les machines à café les couilles

Que le lecteur me pardonne ce brin de grossièreté, mais il est des fois où la grossièreté est de mise. De quoi s'agit-il ? De ma haine des machines automatiques, qu'elles soient distributrices de café, de boisson fraiches, de trucs hyper sucrés, de mouchoirs ou même de préservatifs.

C'est proprement insupportable de mettre une pièce et de ne rien recevoir en retour. C'est une forme d'arnaque moderne vraiment répandue ; le vendeur étant un automate, personne à qui se plaindre, pas la peine de faire un esclandre, etc. Il y a bien sûr toujours un numéro, mais déjà ça coûte le prix de la communication, ensuite ça prend du temps - et quand on veut acheter dans un distributeur automatique, c'est bien souvent qu'on a pas le temps d'aller ailleurs - et enfin la plupart du temps ça ne mène à rien.

À noter que c'est rarement le fait d'avoir perdu de l'argent qui m'énerve vraiment, c'est surtout le fait que si je veux acheter quelque chose dans une telle machine c'est que j'en ai bien besoin, et en général ça se solde par le fait que je n'ai plus de monnaie, donc que je me retrouve avec une soif inassouvie ou un nez encombré. C'est un peu comme les jeux d'argent à l'envers ; la française des jeux est censée vendre de l'espoir, les distributeurs vous vendent de l'espoir gâché. D'où frustration, et envie à peine répressible de faire subir à l'automate les derniers outrages. Et puis les premiers aussi, ne soyons pas chiches.

Bien sûr, tout cela amène à se dire qu'il ne faut pas acheter dans ce genre de distributeurs, que c'est bien fait pour moi, etc. Mais franchement, quand on arrive à ce niveau d'escroquerie, ne devrait-on pas imposer des normes, avoir des contrôles, exiger un numéro gratuit ou une forme de contrôle à distance de la machine qui pourrait permettre en cas de défaillance de contenter le client ? Ça sera déjà ça de pris, avant de s'attaquer à des formes plus violentes d'escroqueries ...

mardi, avril 18, 2006

Du langage SMS

Selon l'usage, je commence par une note liminaire. Je n'ai rien contre l'évolution de la langue, c'est un processus naturel. Je ne suis même pas un acharné de la langue française par opposition à l'anglais (ou à toute autre langue) ; tout ce que je demande, c'est que quand on utilise une langue, on l'utilise bien.

Venons-en aux faits. Plus le temps passe, et plus on a l'occasion de lire sur Internet des messages peu compréhensibles pour l'individu moyen de plus de 25 ans. Exemple d'un tel message (trouvé via Google) : « c pour sa ke je ladore mé je ne le kiff pa ».

Et encore, ce message est à peu près compréhensible. Je ne sors pas non plus d'une caverne, et je sais bien que ce phénomène ne date pas d'hier ; je suis aussi conscient qu'écrire ainsi relève à la base essentiellement de la volonté de se démarquer des adultes. Les conséquences, elles, sont bien connues : prenez au hasard quelques copies (de n'importe quelle matière) d'un examen de Licence, et vous aurez une idée de la nullité crasse moyenne en français de ceux qui sont censés être parmi « l'élite ».

Mais ce qui m'énerve vraiment, ce qui me met hors de moi, c'est l'apologie faite par certains du langage SMS - il est d'ailleurs curieux que l'on ait retenu l'utilisation en SMS alors que c'est bien plus flagrant sur les tchats, forums et autres blogs. Notez que le terme langage est ici fondé, dans le sens d'un système de signes, de symboles, élaboré à partir des langues naturelles et constituant un code qui les remplace dans certains cas déterminés. Il ne s'agit en aucun cas d'un apport culturel : à vue de nez, le nombre de mots nouveaux par rapport au français est d'environ 20, et surtout le nombre de mots composant le vocabulaire utilisé dans ces conversations est de l'ordre de 500, c'est à dire une pauvreté extrême.

Comment peut-on cautionner la marginalisation d'une telle frange de la population (la majorité des moins de 20 ans) ? Je renvoie au blog de Réac de Gauche pour ceux qui ne seraient pas convaincus que ne pas savoir lire et écrire correctement, c'est un énorme facteur d'échec d'intégration. Et ce d'autant plus qu'une bonne part des concernés se complait dans la médiocrité du langage SMS ; une autre prétend savoir faire la part des choses, et écrire correctement quand il le faut. Mais toute personne pratiquant un sport, un hobby quelconque demandant de l'entrainement sait bien que le geste qu'on fait et refait N fois devient une seconde nature. Ergo, les habitudes syntaxiales utilisées des heures et des heures sur les tchats ou à envoyer des messages par SMS refont inéluctablement surface.

Je ne prétend pas avoir ne serait-ce que le début d'une amorce de solution au problème ; j'aimerais juste ne plus entendre des abrutis confits dans la suffisance et (permettez-moi un desprogisme de plus) l'admiration de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la merde s'extasier devant « le langage SMS ».

jeudi, avril 13, 2006

Publicité contre-productive

Je ne chanterai pas mon aversion profonde pour la réclame, tout le monde le fait - même si curieusement cela doit bien affecter une grande partie d'entre nous.

Je veux juste faire part de mon état dubitatif (« je dis bien dubitatif ... ») quant à une pub qu'il m'arrive de subir ces temps-ci. Mon propos n'est pas la nullité crasse que le créateur de cette pub nous attribue (pub pour lessive), le manque total d'imagination (pub pour voiture), le manque absolu de rapport au produit (de plus en plus de pubs), mais bien l'aspect contre-productif de celle-ci.

Venons-en à la publicité en question. Un type dans une banque lambda est au téléphone et propose divers crédits à son interlocuteur ; il s'amuse à lancer des papiers dans une poubelle, et finit pas rater un tir, ce à quoi l'interlocuteur lui dit « Raté ! ». Stupéfaction du premier, qui remarque que l'interlocuteur est le patron de la banque d'en face, avec un panneau promotionnel annonçant qu'ils n'ont qu'un seul crédit, à taux unique.

Outre le mépris que j'ai pour les crédits, s'il n'y a qu'un seul crédit on peut penser qu'il n'est pas au taux le plus avantageux pour le client ... Mais surtout, le thème de cette publicité (qui est la dernière d'une série) c'est quand même que les membres de la banque pour laquelle est faite la pub n'ont rien d'autre à faire que d'aller jouer les chafouins dans la banque d'en face. Si on prend la publicité au pied de la lettre, personnellement ça ne me donne aucune confiance dans la banque en question :
1. S'ils n'ont rien d'autre à faire, c'est qu'ils n'ont pas de clients, probablement à raison
ou
2. Ils ont des clients, mais ne bossent pas, préférant passer du temps à aller jouer les emmerdeurs.

C'est rare qu'une réclame me fasse cet effet. Que sa nullité intrinsèque me pousse à ne jamais acheter de produit de la marque, cela arrive. Si au contraire elle est suffisament originale et amusante, j'avoue même qu'il m'arrive d'acheter à cause d'elle - c'est bien rare et limité en effet, mais réel. Qu'une pub n'ait aucun rapport avec le produit, pourquoi pas. Mais quand il y a un rapport, mais que ce rapport me semble être négatif pour la marque, là je me pose de sérieuses questions sur la qualité des publicistes ?

mardi, avril 11, 2006

Rhume, moustiques, épidémies et actualité

Je déteste être malade. Ça doit être le cas de la plupart des gens, mais franchement, je me suis toujours posé des questions sur les virus, microbes et autres parasites : il serait bien plus efficace pour eux de se multiplier en symbiose plutôt qu'en détruisant ou en gênant l'hôte, non ?

Il faut bien reconnaître qu'en ces temps d'épidémies intempestives, il y a de quoi se poser des questions ; mais on reconnaitre aisément que les épidémies les plus virulentes, les aberrations, étaient autrefois auto-régulées. Qu'une version hyper-violente d'un virus apparaisse, et elle sombrait dans l'oubli une fois une population anéantie ou immunisée. Or actuellement, on étend la zone de contamination (par transports), on contient plus ou moins la contagion et on réussit (parfois) à faire survivre les victimes. Résultat : les maladies prospèrent lentement au niveau mondial plutôt que de ravager intensément mais localement une partie de la planète.

Que de tels « accidents » surviennent épisodiquement pour des micro-organismes aux temps d'adaptation courts, je l'admet. Mais quid des nuisibles, par exemple les moustiques ? Ne vivant pas en zone tropicale, les moustiques représentent pour moi une source de boutons (tolérable) mais surtout un empêchement de dormir ; par quelle absurdité les moustiques se sont-ils trouvés dotés d'un moyen de vol qui fait autant de bruit ? Pour la discrétion de la piqure, l'évolution repassera. En fait, on peut considérer qu'ils ont ainsi survécu parce que les animaux n'avaient pas d'option valables de défenses, quand bien même ils entendaient l'horrible bruit. Pire, la fatigue imposée par le manque de sommeil devait bien leur permettre de sucer en paix.

Où est-ce que je veux en venir ? À ce que l'on peut aisément passer de l'influence des nuisibles microscopiques ou à 6 pattes à celle des bipèdes. Fut un temps où un pur nuisible ne ravageait qu'un voisinage limité - ce temps est bien révolu, les nuisances sont désormais mondiales. Et pourtant, plus que jamais, l'on a les moyens de claquer ces nuisibles, qui vrombissent à nos oreilles en nous avertissant qu'ils vont nous pomper le sang, vrombissent encore et toujours, et nous épuisent au cours des quelques luttes qu'on leur oppose. Pourquoi ne les écrase-t-on pas, plutôt que de les faire reculer à quelques rares coups de Baygon ?