mercredi, avril 26, 2006

Les machines à café les couilles

Que le lecteur me pardonne ce brin de grossièreté, mais il est des fois où la grossièreté est de mise. De quoi s'agit-il ? De ma haine des machines automatiques, qu'elles soient distributrices de café, de boisson fraiches, de trucs hyper sucrés, de mouchoirs ou même de préservatifs.

C'est proprement insupportable de mettre une pièce et de ne rien recevoir en retour. C'est une forme d'arnaque moderne vraiment répandue ; le vendeur étant un automate, personne à qui se plaindre, pas la peine de faire un esclandre, etc. Il y a bien sûr toujours un numéro, mais déjà ça coûte le prix de la communication, ensuite ça prend du temps - et quand on veut acheter dans un distributeur automatique, c'est bien souvent qu'on a pas le temps d'aller ailleurs - et enfin la plupart du temps ça ne mène à rien.

À noter que c'est rarement le fait d'avoir perdu de l'argent qui m'énerve vraiment, c'est surtout le fait que si je veux acheter quelque chose dans une telle machine c'est que j'en ai bien besoin, et en général ça se solde par le fait que je n'ai plus de monnaie, donc que je me retrouve avec une soif inassouvie ou un nez encombré. C'est un peu comme les jeux d'argent à l'envers ; la française des jeux est censée vendre de l'espoir, les distributeurs vous vendent de l'espoir gâché. D'où frustration, et envie à peine répressible de faire subir à l'automate les derniers outrages. Et puis les premiers aussi, ne soyons pas chiches.

Bien sûr, tout cela amène à se dire qu'il ne faut pas acheter dans ce genre de distributeurs, que c'est bien fait pour moi, etc. Mais franchement, quand on arrive à ce niveau d'escroquerie, ne devrait-on pas imposer des normes, avoir des contrôles, exiger un numéro gratuit ou une forme de contrôle à distance de la machine qui pourrait permettre en cas de défaillance de contenter le client ? Ça sera déjà ça de pris, avant de s'attaquer à des formes plus violentes d'escroqueries ...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Une escroquerie pour quelques centimes n'est pas des plus dramatiques.

Par ailleurs, il n'est pas du tout certain que cela soit intentionnel. La machine capricieuse peut aussi bien faire fuir le badaud, ce qui n'est pas dans l'intérêt du pourvoyeur de machine, pour qui la vente est d'une rentabilité épatante (combien de marge sur une simple canette de boisson gazeuse ?).

Ajouté à cela que certaines machines capricieuses ont un petit coté loterie, en se plantant parfois également dans le retour de monnaie, ou en refusant de donner la boisson si désirée et en la refourguant au client suivant une demi-heure plus tard.

Anonyme a dit…

Je m'insurge! Moi qui me délectait par avance de voir un avis contraire aux habituelles jérémiade anti-distributeurs automatiques, je vois tomber ce blog dans le conformisme des plus désolants...

Sans compter le jeu de mots assez consternant de la part de quelqu'un qui prétendait se battre pour la richesse de la langue française dans son post précédent. Qui a dit "vulgaire"?

Comme quoi! Mais je dois être un vulgaire. Quand on me dit que les cantines (et notamment universitaires) sont bonnes et équilibrés, j'y vois un esprit de contradiction (et rien d'autre): C'est très généralement (pas d'exception à ma connaissance, certes limitée) mauvais (je mange mieux tant chez moi que chez mes amis (en général) (et si ce n'est pas le cas je le fait remarquer tout autant), et pas très équilibrée (choix de ce midi: quiche ou poisson sous son gras (dit à la bordelaise) ou poulet (qu'a pas du sortir de sa cage dans ses 21 jours d'existences), accompagné de petit pois ou purée ou frites. aïe pour la diététique!)

Résultat, ce blog alterne entre sujet consensuel (le langage sms, c'est pas bien, les machines à café me donnent pas ce que je veux...) et contradiction futile voir limite mauvaise foi.

Je reste donc très dubitatif...

Anonyme a dit…

Je plussoie, en ajoutant cette plaie de plus en plus fréquente dans les gares: les distributeurs de billets "interactifs" qui mettent un temps fou pour délivrer le titre de transport, qui ne font même pas gagner d'argent à la SNCF (contrats de maintenance fort élevés), qui handicapent gravement les illettrés - ou simplement "peu lettrés" -, les étrangers, les mamies sans leurs lunettes et la cohorte des gens peu au fait de l'utilisation d'un dérivé de l'informatique.

Une exception : les distributeurs de préservatifs. Dans certains collèges par exemple, ils sont un des seuls moyens pour des gamins encore un peu coincés de se procurer la chose, dans une relative discrétion.

"Qui vole un oeuf vole un boeuf"

Une escroquerie ne sera "petite" que lorsqu'une femme sera "un peu" enceinte. Un Euro piqué par ci, un autre par là, cela sur des centaines de machines, et ça fait des sous. Beaucoup. On économise en frais de salaires (la maintenance), et cela fait gagner de l'argent... quand les rétentions de monnaie ne sont pas, en plus, intentionnelles (je veux bien croire que ce soit rare)

Je ne parle pas du chômage que cela induit...

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Enfin, il faut être singulièrement masochiste pour boire un café issu d'une de ces machines^^

Anonyme a dit…

Franchement un peu d'hygiene alimentaire ne vous ferait pas de mal, Baygon krr-krr!
Ces machines a cafe sont degoutantes et vous devriez vous en passer. Buvez plutot des cannettes de Coca, avec du pop corn c'est delicieux!

Baygon Jaune a dit…

Marcel, je pense que RdG vous a répondu à peu près comme je l'aurais fait, donc je n'ajoute rien.

Locke : je n'ai pas pour habitude l'anti-conformisme forcené. Si vous pensez réellement que je suis d'un conformisme désolant qui alterne avec pure provocation, si vous êtes, tel V. Hugo, persuadé que les jeux de mots (quand bien même grossiers) sont des pets de l'esprit, alors je n'ai qu'un conseil à vous donner : cessez de me lire.
Soit dit en passant, sur l'exemple des cantines, je n'ai pas dit qu'on y mangeait mieux que chez quiconque, uniquement qu'en général les plus féroces à leur égard ne cuisinent eux-même pas (ou pas bien). Peut-être faites vous partie de « l'élite » de la gastronomie. Peut-être aussi n'avez-vous pas conscience des impératifs économiques ; quoiqu'il en soit, en choisissant bien ses entrées, je ne vois rien de violemment anti-diététique dans un menu comportant du poulet et des petits pois.

Anonyme a dit…

Quasiment un mois sans chronique, mon cher.

Vous abusez!

Que vous le vouliez ou non, vous êtes devenu une forme de service public.

Il faut assumer...