tag:blogger.com,1999:blog-160824832024-03-08T16:53:23.457+01:00Chroniques d'une haine du vulgaireSi ma haine concerne le vulgaire, c'est qu'il n'y a que ce qui est commun qui est vraiment haissable.Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.comBlogger49125tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-1584318914937708952009-06-25T23:13:00.002+02:002009-06-25T23:53:35.004+02:00Hadopi raté ou Ados pirates ?Je sais que je retarde un peu, mais baste ! Cela faisait longtemps que je me disais que le sujet méritait bien une note.<br /><br />Après plusieurs mois de débats vigoureux sur Internet - débats qui n'auront bien évidemment servi à rien d'autre qu'à satisfaire les gens qui y auront participé - la loi Hadopi se retrouve décapitée de sa mesure phare. Au final, si j'ai bien compris la chose, on se retrouve avec une loi un peu curieuse qui ne dit pas grand chose ... Car des lois existaient déjà, et elles étaient appliquées.<br /><br />Mais le plus intéressant de l'histoire, à mon sens, ce furent les débats en eux-même. Quelle joie de voir s'étaler les plus ahurissantes inepties, servies avec aplomb, outrecuidance, indignation ... Les arguments fusaient, totalement incohérents, c'était un vrai bonheur.<br /><br />Je laisserai de côté le fond du débat sur la propriété intellectuelle et le droit de copie. Ma conviction profonde c'est que c'est un aspect fondamental de notre société, et que le nier en revendiquant le libre accès à la copie, c'est aller au devant de très gros ennuis à moyen terme, sauf à nationaliser massivement ; mais passons.<br /><br />À la première place des arguments ridicules, je place "de toute façon il y a des moyens de contourner les contrôles, ça continuera". Sérieusement, en voilà un argument péremptoire ! D'ailleurs, puisque les lois sur les crimes en général s'avèrent inefficace, je propose qu'on les abroge.<br /><br />En second, il y a l'histoire dite "de la double peine". Ce terme est une escroquerie intellectuelle de premier ordre ! La plupart des condamnations peuvent être doubles (prison + amende), voire triple (inéligibilité, contrôles, pensions, etc.). En général ça ne choque personne ; mais pour peu qu'on veuille faire pleurer la ménagère ou s'indigner le chaland, hop on ressort la "double peine" !<br /><br />En troisième, le "droit à Internet" ... Quand on a plus Internet chez soi, si vraiment c'était une nécessité de premier ordre, on peut l'utiliser ailleurs. Quant aux conséquences professionnelles, je n'ai jamais entendu personne aller pleurer sur le sort des chauffeurs de taxi qui se retrouvent privés de permis s'ils ont fait n'importe quoi au volant.<br /><br />Troisième ex-aequo en fait, le fameux argument du "je n'aurais pas acheté de toute façon". Avec cet argument, on va loin : je n'achèterai jamais de Rolex (je ne vois pas l'intérêt de dépenser autant pour une vulgaire toquante), donc je peux aller me servir gratuitement ! Variante : "en plus les artistes qui mettent leur oeuvre sur le Net s'en sortent bien" en parallèle avec "de toute façon les majors s'en sortent bien quand même" en parallèle avec "ce que vendent les majors c'est beaucoup trop cher". Premier point, les méchants majors-suppôts-du-grand-capital, c'est un peu faible. Deuxième point, il faudrait choisir ! Si c'est trop cher, on n'achète pas. Si on n'achète pas, ils vont baisser leurs prix ou ne s'en sortiront pas. Et enfin, quand on est persuadé qu'un moyen de distribution est meilleur qu'un autre, il n'y a qu'à le privilégier ...<br /><br />Au final, le vulgaire essaye toujours de se cacher derrière des arguments plutôt risibles pour nier qu'il profite tout simplement d'un vide non pas juridique mais judiciaire. Comme souvent en France, c'est assimilé à un "acquis" sur lequel on ne pourrait donc pas, ô grand jamais, revenir !<br />Le conseil constitutionnel ayant fait son travail (le pouvoir judiciaire est aux mains des seuls juges), on va cependant certainement voir des lois revenir à la charge. L'occasion de déguster quelques joutes internautes grand-guignolesques !Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-67507510826211518232009-03-19T20:29:00.002+01:002009-03-19T20:47:58.267+01:00Epopée de l'impopularité papaleJ'ai lu ici et là plusieurs critiques assez dures à l'encontre du pape actuel, par rapport à ses récentes déclarations. L'importance que j'attribue personnellement au pape est proche du zéro absolu ... Mais je trouve intéressant d'observer que dans un pays où l'on se réclame d'être laïque en un sens étendu, on se permette ce genre d'interventionnisme dans le fonctionnement interne d'une religion. D'autant plus intéressant qu'on ne se permet pas la même chose avec les autres religions, d'ailleurs.<br /><br />Ces critiques, qui procèdent d'un désir d'ingérence dans la religion catholique, révèlent à mon sens une contradiction profonde sur l'importance qu'on attribue au pape. Si on est pas catholique, ce qu'il dit n'a aucune importance voire est souvent considéré avec mépris, donc passons. Si on est vraiment catholique par contre, on devrait avant tout suivre les préceptes de la religion. On pourra me rétorquer que les gens suivent plus volontiers un pouvoir séculaire que les textes qui le fondent. Certes, mais les propos du pape ne se résument pas à contre-indiquer l'usage des préservatifs, il met surtout en avant l'abstinence et le mariage. Et au final, ce qu'on lui reproche, c'est que les "fidèles" ne suivent que la partie sur les préservatifs.<br /><br />Alors j'aimerais qu'on m'explique, si on considère qu'à la base les gens ne suivent pas ce qu'il dit, si on pense que ses déclarations ne sont suivies que dans la mesure où finalement, les gens voulaient à la base les suivre, quel effet aurait une déclaration de sa part prônant l'usage de protection sexuelle ? Outre qu'il se mettrait dans une position intenable vis à vis de sa doctrine, je pense quant à moi que l'effet serait à peu près identique : nul.<br /><br />Il est tellement facile et de bon ton de médire de l'église catholique ... même si elle tend souvent le bâton pour se faire battre ; parce qu'autant les déclarations sur les capotes sont compréhensibles, autant la réintégration d'un négationniste semble hautement absurde.Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-17386648824310265912009-02-13T00:15:00.004+01:002009-02-13T00:17:41.004+01:00Petits changementsDe manière anecdotique, j'ai élargi la taille du champ texte, je trouve ça plus lisible. Que le lecteur ne disposant que d'un petit écran à faible résolution me pardonne pour la mise en page qui doit être un peu chaotique !<br /><br />Par ailleurs, Blogger propose enfin un flux RSS, que j'ai activé. Le flux étant très faible, c'est mieux que de devoir venir régulièrement ...Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-23865692627550288352009-02-12T23:40:00.002+01:002009-02-13T00:09:28.548+01:00Mendicité offenséeJe suis toujours surpris de ce que des commentaires continuent à être postés en réponse à un message qui date très franchement, sur les musiciens du métro.<br />Manifestement, oser dire que des gens nous importunent, c'est offensant ... Alors tant qu'à parler d'offense, je m'en vais vous narrer une offense à laquelle j'ai assisté il y a quelques temps.<br /><br />Dans mon RER il y a régulièrement une dame qui passe, demandant l'assistance des gens parce que son mari est décédé sans lui laisser de ressources, à elle et ses enfants. Elle précise que son mari est mort au service de la SNCF en sauvant un train de voyageurs, mais que manifestement elle n'a le droit à rien, même si elle a des papiers qui attestent ses dires. Je ne rentrerai pas dans le débat de savoir si elle dit la vérité ou pas. Ce qui m'intéresse, c'est sa réaction face à une jeune fille (à vue de nez, une lycéenne) qui a voulu lui donner une pièce de 10 centimes.<br /><br />Eh bien cette jeune fille s'est proprement faite insulter. Certes, 10 centimes, ce n'est pas grand chose. Mais, ce qui m'a vraiment frappé, c'est l'attitude outrée de la dame : "non mais vraiment, comme si la mort de mon mari valait 10 centimes". Là, j'avoue que j'ai résisté très fort à l'envie de lui dire que si elle estimait que la mort de son mari valait 1 euro, c'était ça la vraie insulte. Je précise que je me suis retenu parce que en moi le petit ange disait que peut-être que son histoire était vraie, peut-être qu'elle avait passé une mauvaise journée, etc. Et (contrairement à ce que semblent penser certains), je ne prend aucun plaisir à blesser qui que ce soit.<br /><br />N'empêche que la jeune fille, à la base de bonne volonté, s'est retrouvée rabrouée voire humiliée pour avoir eu le malheur de vouloir faire un geste à la mesure de ses moyens. Ca m'étonnerait qu'elle redonne de sitôt, d'ailleurs. J'ai pas spécialement de morale à donner à cette histoire par ailleurs navrante, si ce n'est qu'on évoque souvent "les vilains bourgeois", mais curieusement jamais (ou alors, avec des excuses à la pelle) les comportements parfois odieux de certains mendiants. (Le lecteur sagace aura remarqué la mention "parfois" et m'épargnera donc le couplet sur la généralisation).Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-45989878265709817472008-11-15T03:26:00.002+01:002008-11-15T03:29:49.667+01:00L'heureux tour que voilàAprès une grande année d'absence, je tente un retour dans ce qu'il est convenu d'appeler la blogosphère. J'ai été surpris des commentaires sur deux sujets, les pigeons et les musiciens du métro ; que leurs auteurs ne prennent pas ombrage du léger retard à la publication, je n'étais tout simplement plus présent !<br /><br />Quant à la parution de messages, elle restera fluctuante, on ne se refait pas (du moins pas en un an).Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-28308608531746418142007-07-11T13:58:00.001+02:002010-01-26T10:43:15.903+01:00Haine estivaleMa haine va tout droit à l'été en général et au soleil en particulier. Il y a une bonne raison à cela : ma peau n'est pas sans une certaine similitude avec des feuilles papier A4. Même blancheur, même finesse, bref le soleil me brûle avec une aisance qui fait certes rire les petits enfants - « oh, il est tout rouge le monsieur ! » - mais reste douloureux. Je remercie au passage, coup de pub gratuit, l'inventeur de la biafine. J'ai du à moi seul consommer la moitié de la production mondiale.<br /><br />De plus, si je reconnais au temps estival le mérite de raccourcir les jupes et rallonger les jours - y a pas qu'eux, comme le dirait le lecteur desprogeophile ayant reconnu le début d'une citation - il faut reconnaitre aussi qu'il fait resortir toutes sortes d'énergumènes qu'on pensait enterrés avec l'hiver. L'été, c'est la comédie humaine version dramatique. On part avec l'espoir de rencontrer quelqu'un, on rentre avec des idées de meurtre : de l'âme soeur à l'amer sort.<br /><br />Enfin, l'été c'est le temps de la transpiration. La sueur, géniale invention de la nature, qui permet de s'endormir dans un lit et de se réveiller dans une piscine - les plus optimistes diront que c'est toujours un succédané de plage.<br /><br />Vivement donc l'automne !Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-9442806524136219662007-06-01T11:26:00.000+02:002007-06-01T11:34:23.190+02:00Télé-réalité, plus immonde que la fictionUn post bref, pour épancher ici mon dégoût profond de l'humanité qui vient de faire un bond gigantesque à la lecture d'un article.<br /><br />Des producteurs de télé-réalité ont inventé un concept dont l'ignominie est telle que j'ai encore du mal à accepter qu'ils aient pu ne pas en avoir honte immédiatement, que personne n'ait stoppé ce projet plus tôt.<br /><br />Je vous le livre : une personne atteinte d'un cancer et sur le point de mourir a décidée de donner son rein à quelqu'un qui en a besoin. Jusque là, tout va bien, on ne fera jamais assez de pub pour inciter les gens à donner leurs organes et sauver d'autres vies par delà leur mort. Là où l'on atteint les abysses, c'est qu'il y a plusieurs receveurs potentiels, et que l'émission tourne autour de qui recevra le rein.<br /><br />Oui, vous avez bien lu : des gens qui ont un besoin vital de ce rein se retrouvent dans l'arène, obligés de faire les beaux pour satisfaire le public qui votera par SMS pour savoir qui aura la chance de bénéficier du rein. Si j'avais un fusil et que j'avais le producteur qui a conçu ça au bout, je crois bien que j'irais en tôle.Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-77377971040643715832007-05-07T15:17:00.000+02:002007-05-16T14:05:40.235+02:00Homéopathie : à débattre sans modération !L'homéopathie, à l'instar de la politique et de la religion, est une source de discussions houleuses. Et pour cause : comme les susnommées, c'est une affaire de croyance au premier degré.<br /><br />Je n'ai pas la prétention d'être objectif, donc j'avertis le lecteur : je crois en l'innefficacité de l'homéopathie au delà du placebo. Mais ce n'est pas le sujet ; ce qui m'intéresse, ce sont les débats qui peuvent prendre naissance autour du thème.<br /><br />Ami lecteur - j'écris ami uniquement par effet de style, « inconnu lecteur » ça ne sonne pas bien, « illustre lecteur » ça fait pompeux et bassement flatteur, « quelconque connard » c'est un brin grossier, et puis si on n'a plus le droit d'utiliser une expression toute faite, où va le monde ? Bref, ______ lecteur - vous complèterez avec la mention qui vous convient (*) - faites donc l'expérience : au cours d'une soirée avec des gens qui ne sont pas particulièrement vos amis (à moins que vous ne vouliez mettre fin à cet état de fait), lancez l'un des trois sujets que sont la politique, la religion ou l'homéopathie. Procédez plusieurs fois, et notez les résultats : temps du débat, ambiance et tensions, nombre de morts, etc.<br /><br />De manière assez surprenante, le vulgaire reste bien souvent calme dans une discussion sur la politique, à moins d'avoir à sa table un frontiste pratiquant ou un gauchiste zélote. Idem pour la religion. Que ce soit par tolérance politique ou oecuménisme, on reconnait à l'autre que son choix se vaut. S'il arrive que la discussion prenne un tour déplaisant, dans le cas général les participants passent vite à autre chose.<br /><br />Mais dans le cas de l'homéopathie, non. Probablement parce que c'est un terrain vierge de la discorde, non protégé par les lois de paix sociale. Peut-être aussi parce que cela touche à un sujet qui finalement fait plus recette aujourd'hui, politique et religion étant tombées en désuétude. Autant dire que c'est du tarama (je n'aime pas le caviar) pour un amateur de joute oratoire comme moi ! Et ce d'autant plus que l'irrationnalité la plus totale essaye de passer en douce sous le masque de la raison.<br /><br />D'un côté, on a <span style="font-style: italic;">toujours </span>quelqu'un qui connait quelqu'un (au n-ème degré, peu importe) qui a été <span style="font-style: italic;">miraculeusement</span> guéri grâce à l'homéopathie. L'argument ainsi donné n'en est évidemment pas un, puisque l'exemple n'a jamais fait valeur de démonstration (qui plus est quand il est éminement douteux). De l'autre côté, on a aussi <span style="font-style: italic;">toujours</span> quelqu'un qui ne manquera pas de signaler que les comprimés vendus sont vides de toute substance active - ce qui est en partie vrai, mais seulement pour certaines valeurs de dilutions. Le fait est que le terme homéopathie comprend une large palette de produits ; il faut donc savoir s'en tenir aux faits, et ne pas généraliser.<br /><br />Si le débat est terne, il est toujours facile de le relancer avec des sujets connexes comme le remboursement par la sécurité sociale, l'indépendance des expériences réalisées, etc.<br /><br />Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter de bonnes soirées bien animées !<br /><br />(*) : je me demande si un blog entièrement à trous, où chacun remplirait selon ses propres goûts aurait du succès ?Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-69624315368557697722007-05-07T15:14:00.000+02:002007-05-07T15:16:05.519+02:00Je dénonce !Préambule : ce qui suis n'a aucun rapport avec le résultat des élections ! Simplement j'avais plusieurs brouillons de posts, et je les poste par odre chronologique.<br /><br />Je l'ai déjà dit ici même, je déteste la perte du sens des mots. L'évolution, soit, mais la perte pure et simple du sens d'un mot, voilà qui me fait rager.<br /><br />Aujourd'hui : dénonciation et délation. Le premier terme n'est guère plus employé que dans le cas d'un artiste qui « ose dénoncer [mettre ici : les dangers de la téléphonie mobile ou des OGM, la fascisation de la France, l'engouement du vulgaire pour la musique commerciale] ». Une dénonciation, c'est à l'origine l'acte de rendre publique, officiel. Le sens que ce mot a perdu, c'est le sens de dénoncer à la justice.<br /><br />Parce que maintenant, dans la langue courante, un tel acte est une délation, ce qui est un retournement de sens : une délation est une dénonciation, assorti d'un aspect négatif (dénonciation pour nuire ou pour son profit). Le français moyen a perdu de vue qu'une dénonciation pouvait ne pas être un acte négatif. Une dénonciation est pour lui forcément une délation, c'est un acte de « collabo » (là aussi, quelle perte de sens pour le terme collaborateur).<br /><br />Alors bien sûr, si on demande à l'homme de la rue s'il dénoncerait un crime abominable, il dira que oui. Mais fondamentalement, ça lui coûte quand même. Il reste persuadé que les honnêtes gens ne devraient pas dénoncer qui que ce soit.<br /><br />À tel point qu'il va apprendre à ses enfants que cafter, c'est mal. Laissons donc la loi du silence s'établir, encourageons les enfants à se faire justice eux-même quand ils sont jeunes ! Ça me sidérera toujours qu'on puisse tout à la fois :<br />- encourager ses enfants à ne pas être « un sale mouchard » ;<br />- conspuer tel voisin qui aura honnêtement appelé la police quand la loi était enfreinte ;<br />- et dans le même temps, râler contre la corruption, contre la mafia et l'omerta, etc.<br /><br />De deux choses, l'une on souhaite vivre dans une société civilisée, où la loi républicaine prévaut, l'autre on souhaite vivre dans une non-société où c'est la loi du plus fort. Il faut être cohérent dans ses choix de vie, et par là même, dans l'utilisation de son vocabulaire.Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-50167157994384872482007-01-08T12:33:00.000+01:002007-01-08T13:07:09.477+01:00Le mot vulgaire du jour : commercialÀ l'instar de fasciste, l'adjectif commercial est devenu un mot vulgairement affectionné par l'homme de la rue, qu'il utilise comme une insulte dont la définition est pour le moins floue.<br /><br />Quelques exemples en vrac : « Noël, c'est devenu les cadeaux, c'est commercial », « regarde-moi ce connard, avec son sourire de commercial », ou encore « XXX, j'aimais bien son premier album mais là il devient vraiment trop commercial ! ».<br /><br />Je me permet, non sans une certainte désinvolture, de laisser de côté les 2 premiers exemples pour me concentrer sur le troisième. Vous êtes bien centrés ? Bon. Qu'est-ce donc qu'un chanteur/auteur/groupe commercial ? Si on s'en tient à la définition que les vieux croutons du Quai Conti ont daigné nous pondre entre deux péroraisons sur l'orthographe idoine de zigounette, commercial veut dire au sens premier « qui a trait au commerce ». Poussant un peu plus loin, on voit « Péj. Mercantile ; qui vise uniquement le profit ».<br /><br />Grands dieux ! Les artistes voudraient donc ... gagner de l'argent ? Pire, ils voudraient ... faire des choses qui plaisent au public ? Ah, bien sûr, vous allez me parler du message que tout artiste se doit d'avoir, de cette plainte d'écorché vif qui dénonce les grands maux des sociétés, qui fait mal en faisait du bien (ou le contraire), qui nous montre que « nous n'avions pas vu ce que nous avions vu » comme le disait Valéry (pas le vieux volcan, l'autre). Par exemple, Bach : je ne me lasse pas d'écouter les paroles endiablées des variations Goldberg ou des concertos brandebourgeois. Euh, attendez ... Pouf pouf. On va mettre de côté l'aspect engagé.<br /><br />La bonne réponse, c'est bien que l'auteur se doit de montrer son âme intérieure, sa sensibilité exacerbée au monde qui nous entoure ; être commercial, c'est aller chercher chez les autres ce que l'on veut faire, c'est se polluer au contact horrible d'autrui. Pouah ! Quel artiste digne de ce nom peut se permettre d'écouter les autres ? Non, il doit être dans sa tour d'ivoire, ne pas prendre en compte le goût de qui que ce soit, sinon c'est de la prostitution. D'ailleurs, s'il vend et que ça marche, c'est que son goût a été perverti - sauf des fois, où les gens achètent sans comprendre le génie de l'artiste forcément incompris (sinon il ne serait plus artiste mais commercial). Euh, attendez, ça fait des autistes qui pondent des bouses ... Pouf pouf. On va mettre de côté l'aspect personnel.<br /><br />Ah, ça y est, j'ai trouvé : l'auteur doit être indépendant. Il ne doit pas dépendre d'une grande maison d'édition, parce que c'est <span style="font-weight: bold;">le mal</span>, voyez ? Non, il ne doit pas non plus gagner d'argent, et crever de faim pour qu'on puisse enfin s'arracher ses oeuvres. S'il gagne de l'argent, forcément il fait de la merde. Et d'ailleurs, s'il est pauvre, forcément il est génial. Euh, attendez ... Pouf pouf.<br /><br />Zut (je sais, je suis horriblement vulgaire, mais j'ai relu un Tintin pendant ces vacances), il ne reste plus grand chose. Peut-être que la meilleure définition serait : « Commercial : que l'on n'aime pas ».<br /><br />Je crois savoir d'où ça vient, cela procède d'une espèce d'élitisme à la con : pour être branché il faut être underground ; avoir le goût du peuple, aimer la même chose que trop de gens (qui ne sont pas branchés), c'est vulgaire. Oui, mais dit comme ça, on se rend compte que c'est néo-aristocratique (version merdique) ; les plus branchouilles étant bien souvent des gauche-caviaristes, il fallait un terme qui montre à la fois à quel point ces gens sont de gauche <span style="font-weight: bold;">mais</span> sont au-dessus du peuple ; ils ont donc inventé commercial, qui fait d'une pierre deux coups.<br /><br />Je vous invite donc à traiter la prochaine personne qui vous fait un laïus sur la musique commerciale de dangereux djackiste - ce que je considère comme une insulte très grave !Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-65592702887409057562007-01-08T12:29:00.000+01:002007-01-08T12:33:11.429+01:00Meilleurs voeuxMe voilà de retour, j'en profite pour vous souhaiter à tous mes meilleurs voeux. Je dis bien « à tous » et pas « à toutes et à tous » volontairement, dans un esprit de correction grammaticale et d'anti connerie vulgaire dégoulinante de féminisme mal placé et de démagogie répugnante.<br /><br />Quand à l'hiver, je le dis sans arrière-pensée politique, ça m'étonnerait qu'il ait survécu au début de janvier.Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-50671214701331083222006-11-26T13:58:00.000+01:002006-11-27T13:54:07.970+01:00Hygiène des lieux publicsEst-il lieu plus vulgaire que les toilettes, et en particulier celles des lieux publics ? Et pourtant, je m'aperçois avec effroi que je ne leur ai rien consacré, pas une ligne - et pourtant il y a tant à dire !<br /><br />Suivons donc le parcours d'un homme vulgaire - que nous appellerons V - s'aventurant dans ces lieux censés êtres accueillants, mais ô combien souvent hostiles.<br /><br />La porte d'accès, quand il y a en a une, s'entrouve d'abord sur un reflux de « senteurs printanières » d'un chimique achevé, dont le but n'est pas de masquer les mauvaises odeurs - naturelles en ces lieux - mais bien de s'assurer du trépas définitif des cellules olfactives de V. Heureusement, le produit n'est pas encore au point et il ne réussit qu'à les plonger dans un coma de quelques heures. La nausée consécutive à cette première agression n'est que passagère, V ouvre donc complètement la porte et entre.<br /><br />Là, il voit quelques urinoirs, dont le plus souvent un au moins est bouché - mais pas toujours de façon visible, ce qui aura des conséquences facheuses si on l'utilise - et qui sont quoi qu'il en soit de dangereux pièges : projections diverses (lors du dépôt comme lors de de la chasse), voisins importuns, etc. Quel que soit son besoin, V se dirige donc vers les cabines.<br /><br />Passons sur l'éventuel temps d'attente, V entre dans la cabine. Il s'arme de courage devant le spectacle de désolation qui peut s'offrir à lui, mais c'est son jour de chance et les lieux sont relativement convenables, et miracle ! ils sont garnis de papier.<br /><br />La cuvette, elle, est souillée par de multiples résidus. V est consterné, fait le ménage, essuie consciencieusement la lunette, et s'assoit. Il comprend alors la raison de l'état des lieux : une affiche, collée à l'intérieur de la porte, annonce « Respectez ces lieux, faites comme chez vous » (*). V fulmine, finit son affaire, vérifie la propreté des lieux, et va se laver les mains.<br /><br />Se laver les mains, c'est anodin, mais dans des toilettes publiques ça peut devenir épique : il y a là une sorte d'incarnation de la loi de Murphy. Déjà, le savon est soit en manque, soit douteux. Ensuite, le jet d'eau est soit inexistant (et il va falloir 2 heures pour se rincer), soit bien trop fort (et V sera copieusement arrosé). Et pour se sécher les mains il y aura le choix enrte un immonde tissu ou un sèche-mains à chaleur qui dépense plus d'énergie en 1 minute qu'un village africain en 1 an et dont le mode d'activation est plus qu'obscur.<br /><br />V sort enfin de l'épreuve, les narines toujours anesthésiées, victorieux mais épuisé.<br /><br />(*) Je ne sais pas vous, mais personnellement chez moi je me permet toutes sortes de choses. La propreté de mes toilettes, c'est mon affaire - sauf quand j'ai des invités. Il en est de même pour la propreté et le degré de rangement des lieux en général. Au contraire, dès que je suis chez quelqu'un, et par extension dans des lieux publics, je prend le plus grand soin à ce que tout soit impeccable, puisque je n'ai pas à faire subir aux autres quelque inconvénient que ce soit ! D'ailleurs, si on veut qu'un invité se mette à l'aise et n'hésite pas à déranger, ne lui dit-on pas « fais comme chez toi » ? Alors de grâce, cessez de mettre ces affiches et préférez-leur des « Quand on est chez les autres, on est exemplaire ! », ou encore « Laissez ces lieux dans un état impeccable » (et surtout pas dans le même état qu'on l'y a trouvé).Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-10386977973819111002006-11-17T12:30:00.002+01:002008-11-15T03:38:35.476+01:00Sujets avec commentaires récentsLes sujets avec des commentaires récents sont actuellement :<br /><a href="http://hainevulgaire.blogspot.com/2005/09/les-grves.html"><br /></a><a href="http://hainevulgaire.blogspot.com/2006/10/pigeon-et-cologie.html">Pigeons et écologie</a><br /><a href="http://hainevulgaire.blogspot.com/2005/11/les-musiciens-du-mtro.html">Les musiciens du métro</a><br /><a href="http://hainevulgaire.blogspot.com/2006/11/du-principe-de-prcaution.html"></a>Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-28516502151754590862006-11-16T18:36:00.000+01:002006-11-16T18:38:55.074+01:00De l'accès aux commentairesUn peu d'activité (surtout générée par RdG ^^) me fait penser que, certaines notes étant loin de la page d'accueil, il n'est pas facile de savoir si de nouveaux commentaires ont été faits. C'est une fonctionnalité classique des blogs que de voir quels sont les derniers commentaires effectués, mais je ne vois pas comment faire dans blogger ...<br /><br />J'étudie donc la possibilité d'un post que je modifierai manuellement pour y mettre les derniers commentaires, à charge aux lecteurs d'y aller faire un tour via le libellé idoine.<br /><br />Qu'en pensez vous ?Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-90641131414433700772006-11-14T17:30:00.000+01:002006-11-14T17:33:42.900+01:00Changement de look bloguesqueAu vu de commentaires récents et puisque blogger a un peu évolué, je tente un nouveau look du blog. On va dire que c'est ma période bleue !<br /><br />J'en ai aussi profité pour rajouter des catégories et l'index par date, c'est plus pratique pour naviguer entre les posts - les catégories parlent d'elles-même, à part peut-être <span style="font-style: italic;">Méta-posts</span> qui désigne les posts de ce genre-ci, c'est à dire à vocation de discuter du blog en lui même.<br /><br />Au plaisir de vous lire,<br /><br />Baygon Jaune.Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-55960106757348200092006-11-14T16:09:00.000+01:002006-11-14T17:22:31.192+01:00Du principe de précautionCe billet vient suite à une discussion au sujet des OGMs tenue sur un autre blog, celui des Réacs de Gauche (dans mes liens). Le principe de précaution est à la discussion sur l'écologie ce que le fascisme est à la discussion sur la politique : un lieu commun ressassé dont le vulgaire ne sait pas ce qu'il veut dire.<br /><br />D'une manière générale, cela signifie ne pas faire quelque chose si les risques sont trop élevés. Autrement dit, c'est un principe qui n'a aucune raison d'être énoncé en tant que tel ou sous ce nom. En effet, déterminer les inconvénients (probabilités d'apparition, conséquences) et les avantages (probabilités d'apparition, conséquences) afin de déterminer si oui ou non on effectue un acte, c'est la base même du raisonnement de l'être humain. Ce dernier peut le faire de façon rationnelle ou non, la rationnalité intervenant dans les évaluations des aspects positifs ou négatifs. <span style="font-style: italic;">Le principe de précaution</span>, c'est donc en général <span style="font-style: italic;">le mode de raisonnement humain</span> - c'est pourtant rarement en ce sens qu'on l'utilise.<br /><br />Comme annoncé en introduction, le terme est usité essentiellement au cours de discussions écologistes. Le sens devient alors différent, ainsi la loi Barnier dit : [principe] <i>« selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement, à un coût économiquement acceptable ».<br /><br /></i>Détournement de sens éhonté, puisqu'on en arrive à un <span style="font-style: italic;">principe environnemental</span>, qui consiste à dire que les risques environnementaux doivent être surpondérés (*), ou encore que le long terme doit être réévalué à la hausse. Soit dit en passant, c'est une loi qui reste très modérée, puisqu'elle laisse libre cours à tout au vu d'un <span style="font-style: italic;">« coût économiquement acceptable »</span> d'un flou artistique.<br /><br />Encore une fois, je n'ai rien contre l'évolution du langage, du moment que le vulgaire a conscience de ce qu'il y a évolution. Aujourd'hui, parler du principe de précaution n'a plus beaucoup de sens, parce que les gens l'utilisent comme un épouvantail déplumé et à la silhouette mal définie qui, loin d'éloigner les nuisibles, en attire d'autres du type charognard. Qu'on soit contre quelque chose, et hop ! évoquer le principe de précaution permet de se draper dans la dignité d'un terme vide, avec une caution scientifique et morale qui ne saurait être entamée - qui irait remettre en cause <span style="font-style: italic;">le fameux</span> principe de précaution ?<br /><br />Qu'on commence à parler de principe d'environnement, auquel du reste j'adhère en grande partie, et on pourra commencer à discuter sereinement. Qu'on commence à discuter d'un appareil législatif digne de ce nom - ce qui nécessite un financement élevé - et on sera bien parti.<br /><br />Cela dit, mettre en exergue les OGMs, c'est aussi judicieux que pointer du doigt l'élève de 6ème qui fume en cachette quand à côté un dealer vend de la cocaïne au kilogramme : que les soit-disant écologistes parlent des choses qui fachent vraiment, pas de celles acquises à la cause et où on peut aller saccager le bien d'autrui en espérant la grâce présidentielle. Par exemple, qu'ils amènent sur la place publique le débat sur REACH et la nécessité d'aller bien plus loin - et rapidement !Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-1162301012179969602006-10-31T14:05:00.000+01:002006-11-14T17:17:03.758+01:00Des tracts syndicauxS'il est une chose vulgaire, c'est bien l'atavisme du goût du syndicaliste pour le tract contre-productif.<br /><br />Je ne suis pas anti-syndicaliste primaire (ni même à quelque degré que ce soit), mais il faut reconnaitre que les tracts syndicaux sont plus une source d'amusement qu'autre chose, et cela tient à trois raisons.<br /><br />La première, c'est la mise forme. Il est entendu que les syndicalistes ne sont pas des experts graphistes et n'ont pas forcément de qualification en matière d'imprimerie, mais cela confine souvent au ridicule : couleurs criardes, polices horribles, etc. Je concède toutefois que, probablement grâce à la maîtrise croissante d'outils informatiques d'édition, ce point est en net recul.<br /><br />La seconde, c'est la syntaxe. Je ne suis moi-même pas exempt de faire des fautes, mais je ne représente personne d'autre que moi, et je n'ai pas de relecteur sous la main. Quand j'ai en main le tract d'un syndicat de l'enseignement supérieur ou de la recherche et que j'y trouve des fautes, je suis atterré ! Et c'est très (trop) souvent le cas.<br /><br />Enfin, certainement le point le plus sensible, il y a l'argumentation. J'ai beau être sensible par nature aux revendications syndicales, les simplifications, exagérations et déformations les plus outrancières y sont tellement courantes que ça ne donne vraiment pas envie de les soutenir. Je regrette terriblement de ne pas avoir gardé un exemplaire d'un tract que j'ai récemment eu entre les mains, et où en gros on apprenait que la France est une dictature sanglante et répressive, avec de vagues lueurs de démocratie défendues par les auteurs du tract.<br /><br />Le tout étant distribué par ceux qui sont parfois des caricatures vivantes de « gauchos » ; quand on ajoute à cela le fait que parmi les syndicalistes il y a aussi de lamentables individus qui ne sont là que pour bénéficier de places acquises par le syndicat - probablement une minorité d'individus, mais comme toujours les plus visibles - qui s'étonne encore que les syndicats aient si peu de succès en France ? Ce qui est d'autant plus dommageable que les syndicats ont un rôle crucial à jouer !Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com7tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-1160491611750281092006-10-10T16:43:00.000+02:002006-11-14T17:17:18.710+01:00Personnalisation téléphoniqueLe téléphone portable, « phénomène de société », est une source intarissable de commentaires, tant sur le blogs que sur les forums. Je me permet donc un peu de vulgarité en y ajoutant mon flot ; cela dit, il ne concernera pas l'utilisation importune ou le phénomène d'addiction. Non, je veux simplement parler de la folie de la personnalisation.<br /><br />Je suis moi-même possesseur d'un portable (fort vieux d'ailleurs), mais à part choisir une sonnerie - dont du reste je ne me sers jamais, le portable étant toujours en mode vibreur - je n'ai jamais éprouvé le besoin de personnaliser mon téléphone. Personnalise-t-on son rasoir ? Ses lunettes ? Même ses vêtements ? En général, on se contente de faire son choix parmi ce qu'on nous propose.<br /><br />Et d'ailleurs, quelle personnalisation ? Mettre une sonnerie qui n'est en fait qu'un morceau musical que non seulement énormément de gens connaissent mais en plus pas mal d'autres ont déjà mis en sonnerie ? Mettre un fond d'écran qu'on ne regarde en fait jamais ? À qui s'adresse la personnalisation ?<br /><br />Elle ne s'adresse pas vraiment à soi : entendre une sonnerie musicale tirée d'un morceau qu'on aime bien, ça va les deux premières fois, ensuite on n'y fait plus attention. Idem pour le fond d'écran.<br /><br />Elle ne s'adresse pas vraiment aux autres : le fond d'écran, personne ne le verra. Et la sonnerie emmerde les autres plus souvent qu'autre chose, et le sonné se dépêche de décrocher.<br /><br />En fait, elle s'adresse essentiellement à l'argent qu'on y dépense. Jouant sur le besoin d'individualisation des ados (qui pour être « individuels » vont tous faire la même chose), ça a un prix démesuré pour ... rien ! Champions en la matière : un groupe qui vient de sortir un abonnement à la personnalisation, pour 30 centimes d'euro par produit - mais il faut en acheter 30, soit 9 euros, par mois. Ce qui double typiquement un petit forfait ... Encore une arnaque, et pire, une arnaque qui ne marche que trop bien. Je leur personnaliserais bien une sentence - et des plus vulgaires : la prison !Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-1159890196261924972006-10-03T17:40:00.000+02:002006-11-14T17:20:13.788+01:00Pigeon et écologieDans la série des nuisances animalières que l'urbain doit subir, j'aborde aujourd'hui les pigeons.<br /><br />À l'instar des chiens, les pigeons sont emmerdants au sens propre. Celui qui habite une grande ville depuis plus de quelques années et n'a jamais été la cible d'une attaque colombine est manifestement béni des dieux ! J'attire d'ailleurs l'attention du lecteur sur la provenance de l'argot colombin (pour désigner un étron), qui vient d'un raccourci désignant la fiente des colombidés. Que cela entre dans le langage est significatif quand à la fréquence d'une telle occurence.<br /><br />Ah, avec quelle joie j'occirais les nuisibles ornithophiles qui s'en vont nourrir ces bombardiers à ailes ... Il faut vraiment une bonne once de misanthropie pour continuer, envers et contre tous, à distribuer graines ou morceaux de pain (pain qui serait d'ailleurs certainement mieux utilisé pour des faims humaines) à des pigeons ! Certes, la loi interdit de les nourrir : mais qui la fait respecter ?<br /><br />Enfin, les autorités publiques essaient de faire quelque chose (mesures de capture et de mise à mort). J'y suis franchement favorable, parce que pendant longtemps l'attitude consistant à protéger les bâtiments publics, renvoyant ainsi la fiente sur le constribuable était proprement intolérable.<br /><br />Détail amusant : j'ai pris le soin de taper "pigeon loi nourriture" pour vérifier qu'il était toujours interdit de les nourrir. Je suis tombé sur ce site d'amis des animaux : http://association.lamart.free.fr/pigeons-infos.htm, et je ne résiste pas au plaisir d'en livrer quelques extraits ici même, tant les arguments utilisés sont risibles.<br /><br />Citation 1 : « Les pigeons ne sont SALIS que parce que l’article 120 d’un Règlement sanitaire datant de 1979 interdit de les nourrir et les condamne donc à traîner dans les caniveaux à la recherche de … n’importe quoi pour manger ». Incroyable ! L'homme devrait donc pourvoir aux pigeons une alimentation qu'ils ne trouvent pas naturellement en ville. Et vive la nature !<br /><br />Citation 2 : « A la recherche de nourriture, les pigeons "rencontrent" sur leur chemin de misère des FILS dans lesquels leurs pattes couvertes d’aspérités se prennent [suite sur les pigeons infirmes] ». De mieux en mieux ! Il va falloir aménager la ville pour qu'elle soit agréable à une espèce que l'on considère comme nuisible, et qui n'est manifestement pas dans son milieu naturel ?<br /><br />Citation 3 : [sur la mise à mort des pigeons en France] « On" les enferme dans ces caissons, "on" retire l’oxygène au moyen d’une pompe aspirante … Ecrasés sous vide, les organes de ces malheureux oiseaux finissent par… ECLATER. » Et voilà qui est totalement faux. Déjà, on n'est pas écrasé sous le vide ; ensuite, le seul risque d'éclatement est lié au fait de retenir sa respiration, en cas de dépressurisation dite explosive. Je doute que les pompes utilisées conviennent pour avoir ce genre de dépressurisation ; au final, on a donc une bête mort par asphyxie. Soit dit en passant, la mort par éclatement serait probablement préférable car plus rapide.<br /><br />Au final, que voilà un noble combat : défendre le pigeon contre la cruauté humaine de ne pas vouloir de lui en ville, là où il n'a manifestement rien à faire ! Et ces gens là se déclarent certainement écologistes ...Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com9tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-1154262198960630362006-07-30T14:05:00.000+02:002006-11-14T17:17:46.210+01:00Escroquerie - 2èmeAujourd'hui, j'ai découvert une nouvelle forme d'arnaque aux appels téléphoniques. Encore mieux que le jeu à réponses triviales : le jeu à réponses faussement triviales. Ça se passe sur une chaîne du câble, et franchement c'est à vomir.<br /><br />Le principe, c'est une grille de lettres dans laquelle il fallait trouver 3 noms de capitales. À l'auditeur de deviner (peut-être pas s'il suit l'émission depuis le début, cela dit) s'il a le droit aux angles ou aux diagonales ...<br /><br />Manuel d'escroquerie :<br /><br />Bien en évidence, les noms des villes « Sidney » et « Genève ». Il y avait aussi « Athène », mais manque de bol le E final était en diagonal, donc non valable ...<br /><br />Pour ceux qui ne tombaient pas les pièges précédents, « Warsowie » ou « Wien » étaient aussi refusés, je suppose parce que nom orthographiés à la française. Dans le même genre, « Tokio ».<br /><br />Les candidats se suivaient au téléphone à un rythme peu soutenus, avec l'animatrice qui suppliait presque les télespectateurs d'appeler pour qu'elle puisse leur donner la cagnote, qui oscillait (au gré de l'animatrice) entre 500 et 2000 €. Dans le genre escroc avec des phrases « vous n'avez rien à perdre », « même si vous hésitez, appelez », « si vous vous êtes déjà enregistré, refaites-le ça augmente vos chances de jouer avec moi et de gagner », etc. on fait difficilement mieux. Je me suis même demandé s'ils pouvaient filtrer les appels pour être sûrs que les réponses seraient mauvaises, tellement les réponses données étaient nulles (plusieurs fois elles étaient même identiques). Coût d'un appel : 0,56 €. Reste à savoir combien il y a eu d'appels.<br /><br />Pour continuer à appater le gogo, outre les variations de somme, il y a eu d'abord « Je vous confirme qu'Oslo fait partie des capitales, plus que 2 à trouver », puis « Je vous fais grâce de la 3ème, plus qu'une à trouver en plus d'Oslo ». L'émission arrivant à sa fin : « La capitale à trouver est celle des îles Fidji ». Il s'agissait donc de Suva. Le dernier téléspectateur, probablement muni d'Internet ou d'un dictionnaire, a donc trouvé. Pour info, la 3ème capitale à trouver c'était Dili, la capitale du Timor oriental. Étonnant, non ?<br /><br />Parmi les candidats, pas mal de consonnances immigrées (sur laquelle l'animatrice butait, d'ailleurs) et des voix de petites vieilles. Des gens typiquement à faible revenus, quoi. Vive la légalité.Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-1151334935086976892006-06-26T15:19:00.000+02:002006-11-14T17:18:12.377+01:00Un grand videFaisons exception à la règle, et clamons pour une fois autre chose que de la haine.<br /><br />S'il est un humoriste que je vais regretter autant que Desproges, c'est bien Devos.<br /><br />Mon admiration pour lui vient moins de ses talents diversifiés (maniant tant la langue française avec délice que divers instruments, que le mime, que le jonglage, etc.) que de sa capacité à faire rire de rien (mais trois fois rien, c'est déjà quelque chose), et plus précisément de personne. C'est extrêmement difficile de faire rire sans se moquer de quiconque, et même pas de soi ! Et pourtant, c'est la meilleure façon de faire rire, celle qui ne blesse personne et ne rabaisse pas l'auteur.<br /><br />Il n'y a pas grand chose de plus à dire ...Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-1149082418494606302006-05-31T15:00:00.000+02:002006-11-14T17:18:26.007+01:00De l'escroquerie moderne et vulgaire - retour sur les SMSJe préviens à l'avance (pléonasme me direz-vous, emphase répondrais-je) que ce sujet est fort consensuel, âmes anti-conformistes forcenées s'abstenir.<br /><br />Vous n'êtes pas sans avoir remarqué l'incroyable abondance de jeux de type lotterie, anciennement par appels téléphoniques, désormais essentiellement par envoi de SMS. L'inanité des questions posées est désormais tellement flagrante qu'on se demande pourquoi ils persistent à en poser, au lieu de directement dire qu'il s'agit purement et simplement d'une lotterie.<br /><br />Soit dit en passant, je ne joue jamais aux jeux d'argent, tout simplement parce qu'ils sont à valeur négative - <span style="font-style: italic;">en présupposant une valeur linéaire de l'argent</span>, bien entendu. Ce présupposé étant personnel, je peux facilement comprendre pourquoi certaines personnes jouent aux jeux à fort gain potentiel que je ne nommerai pas mais que tout le monde aura identifié. Et j'arrive même à me convaincre, les bons jours, que la perte moyenne est un achat de rêve - finalement, le joueur passe autant de temps, cumulé sur mettons 3 tirages, à faire son billet, à révasser à ce qu'il fera de l'argent s'il gagne, à consulter les résultats que s'il était allé au cinéma, pour un coût à peu près similaire.<br /><br />Mais, reconnaissons-le, dans les lotteries par SMS, les gains ne sont pas colossaux. Soyons même honnêtes : ils sont minables, et ce d'autant plus si on fait une comparaison dépense / gain potentiel. Où est la part de rêve là dedans ?<br /><br />Il se peut que l'engouement soit dû à un attrait pour les jeux en général, mais quand à moi je pense qu'il s'agit surtout d'une <span style="font-style: italic;">fascination</span> du vulgaire pour ce nouvel outil qu'est le téléphone portable. Devenu « indispensable », objet essentiel de la vie du vulgaire (et surtout du vulgaire de moins de 18 ans) il exerce sur lui un <span style="font-style: italic;">moyen de contrôle</span> édifiant.<br /><br />On peut proposer n'importe quelle bouse, n'importe quelle arnaque, du moment que ça passe par SMS, on trouvera des gogos. Allons, de la voyance par SMS - je suis déjà pour le moins sceptique sur la voyance, mais là ... ? Des rencontres « torrides » par SMS ? Des conseils amoureux - avec variantes : poèmes tous faits, « pourcentage de réussite » selon les prénoms ou les signes astraux, techniques de drague, etc. - par SMS ?<br /><br />Le pire, c'est bien qu'il doit y avoir pas mal de pigeons - preuve en étant les alarmantes publicités dont font l'objet ces ... <span style="font-style: italic;">services </span>? Il est curieux qu'il y ait un tel manque de législation à ce sujet - à quel niveau d'arnaque va-t-on arriver ?<br /><br />Sur cette débauche de points d'interrogations, je retourne estibaler (néologisme, mais après tout d'hivernal on tire hiberner) quelques temps, attendant d'être tiré de ma léthargie par un fringant RdG 8^pBaygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-1146057712935225852006-04-26T14:55:00.000+02:002006-11-14T17:18:57.163+01:00Les machines à café les couillesQue le lecteur me pardonne ce brin de grossièreté, mais il est des fois où la grossièreté est de mise. De quoi s'agit-il ? De ma haine des machines automatiques, qu'elles soient distributrices de café, de boisson fraiches, de trucs hyper sucrés, de mouchoirs ou même de préservatifs.<br /><br />C'est proprement insupportable de mettre une pièce et de ne rien recevoir en retour. C'est une forme d'arnaque moderne vraiment répandue ; le vendeur étant un automate, personne à qui se plaindre, pas la peine de faire un esclandre, etc. Il y a bien sûr toujours un numéro, mais déjà ça coûte le prix de la communication, ensuite ça prend du temps - et quand on veut acheter dans un distributeur automatique, c'est bien souvent qu'on a pas le temps d'aller ailleurs - et enfin la plupart du temps ça ne mène à rien.<br /><br />À noter que c'est rarement le fait d'avoir perdu de l'argent qui m'énerve vraiment, c'est surtout le fait que si je veux acheter quelque chose dans une telle machine c'est que j'en ai bien besoin, et en général ça se solde par le fait que je n'ai plus de monnaie, donc que je me retrouve avec une soif inassouvie ou un nez encombré. C'est un peu comme les jeux d'argent à l'envers ; la française des jeux est censée vendre de l'espoir, les distributeurs vous vendent de l'espoir gâché. D'où frustration, et envie à peine répressible de faire subir à l'automate les derniers outrages. Et puis les premiers aussi, ne soyons pas chiches.<br /><br />Bien sûr, tout cela amène à se dire qu'il ne faut pas acheter dans ce genre de distributeurs, que c'est bien fait pour moi, etc. Mais franchement, quand on arrive à ce niveau d'escroquerie, ne devrait-on pas imposer des normes, avoir des contrôles, exiger un numéro gratuit ou une forme de contrôle à distance de la machine qui pourrait permettre en cas de défaillance de contenter le client ? Ça sera déjà ça de pris, avant de s'attaquer à des formes plus violentes d'escroqueries ...Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-1145369274240214222006-04-18T15:40:00.000+02:002006-11-14T17:22:46.174+01:00Du langage SMSSelon l'usage, je commence par une note liminaire. Je n'ai rien contre l'évolution de la langue, c'est un processus naturel. Je ne suis même pas un acharné de la langue française par opposition à l'anglais (ou à toute autre langue) ; tout ce que je demande, c'est que quand on utilise une langue, on l'utilise bien.<br /><br />Venons-en aux faits. Plus le temps passe, et plus on a l'occasion de lire sur Internet des messages peu compréhensibles pour l'individu moyen de plus de 25 ans. Exemple d'un tel message (trouvé via Google) : « <span style="">c pour sa ke je ladore mé je ne le kiff pa</span><span style=""> </span>».<br /><br />Et encore, ce message est à peu près compréhensible. Je ne sors pas non plus d'une caverne, et je sais bien que ce phénomène ne date pas d'hier ; je suis aussi conscient qu'écrire ainsi relève <span style="font-style: italic;">à la base</span> essentiellement de la volonté de se démarquer des adultes. Les conséquences, elles, sont bien connues : prenez au hasard quelques copies (de n'importe quelle matière) d'un examen de <span style="font-style: italic;">Licence</span>, et vous aurez une idée de la nullité crasse moyenne en français de ceux qui sont censés être parmi « l'élite ».<br /><br />Mais ce qui m'énerve vraiment, ce qui me met hors de moi, c'est l'apologie faite par certains du langage SMS - il est d'ailleurs curieux que l'on ait retenu l'utilisation en SMS alors que c'est bien plus flagrant sur les tchats, forums et autres blogs. Notez que le terme langage est ici fondé, dans le sens d'un <span style="font-style: italic;">système de signes, de symboles, élaboré à partir des langues naturelles et constituant un code qui les remplace dans certains cas déterminés.</span> Il ne s'agit en aucun cas d'un apport culturel : à vue de nez, le nombre de mots nouveaux par rapport au français est d'environ 20, et surtout le nombre de mots composant le vocabulaire utilisé dans ces conversations est de l'ordre de 500, c'est à dire une pauvreté extrême.<br /><br />Comment peut-on cautionner la marginalisation d'une telle frange de la population (la majorité des moins de 20 ans) ? Je renvoie au blog de Réac de Gauche pour ceux qui ne seraient pas convaincus que ne pas savoir lire et écrire correctement, c'est un énorme facteur d'échec d'intégration. Et ce d'autant plus qu'une bonne part des concernés se complait dans la médiocrité du langage SMS ; une autre prétend savoir faire la part des choses, et écrire correctement quand il le faut. Mais toute personne pratiquant un sport, un hobby quelconque demandant de l'entrainement sait bien que le geste qu'on fait et refait N fois devient une seconde nature. Ergo, les habitudes syntaxiales utilisées <span style="font-style: italic;">des heures et des heures</span> sur les tchats ou à envoyer des messages par SMS refont inéluctablement surface.<br /><br />Je ne prétend pas avoir ne serait-ce que le début d'une amorce de solution au problème ; j'aimerais juste ne plus entendre des abrutis confits dans la suffisance et (permettez-moi un desprogisme de plus) l'admiration de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la merde s'extasier devant « le langage SMS ».<span style=""><br /></span>Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-16082483.post-1144935061842073162006-04-13T15:08:00.000+02:002006-11-14T17:20:41.777+01:00Publicité contre-productiveJe ne chanterai pas mon aversion profonde pour la réclame, tout le monde le fait - même si curieusement cela doit bien affecter une grande partie d'entre nous.<br /><br />Je veux juste faire part de mon état dubitatif (« je dis bien dubitatif ... ») quant à une pub qu'il m'arrive de subir ces temps-ci. Mon propos n'est pas la nullité crasse que le créateur de cette pub nous attribue (pub pour lessive), le manque total d'imagination (pub pour voiture), le manque absolu de rapport au produit (de plus en plus de pubs), mais bien l'aspect contre-productif de celle-ci.<br /><br />Venons-en à la publicité en question. Un type dans une banque lambda est au téléphone et propose divers crédits à son interlocuteur ; il s'amuse à lancer des papiers dans une poubelle, et finit pas rater un tir, ce à quoi l'interlocuteur lui dit « Raté ! ». Stupéfaction du premier, qui remarque que l'interlocuteur est le patron de la banque d'en face, avec un panneau promotionnel annonçant qu'ils n'ont qu'un seul crédit, à taux unique.<br /><br />Outre le mépris que j'ai pour les crédits, s'il n'y a qu'un seul crédit on peut penser qu'il n'est pas au taux le plus avantageux pour le client ... Mais surtout, le thème de cette publicité (qui est la dernière d'une série) c'est quand même que les membres de la banque pour laquelle est faite la pub n'ont rien d'autre à faire que d'aller jouer les chafouins dans la banque d'en face. Si on prend la publicité au pied de la lettre, personnellement ça ne me donne aucune confiance dans la banque en question :<br />1. S'ils n'ont rien d'autre à faire, c'est qu'ils n'ont pas de clients, probablement à raison<br />ou<br />2. Ils ont des clients, mais ne bossent pas, préférant passer du temps à aller jouer les emmerdeurs.<br /><br />C'est rare qu'une réclame me fasse cet effet. Que sa nullité intrinsèque me pousse à ne jamais acheter de produit de la marque, cela arrive. Si au contraire elle est suffisament originale et amusante, j'avoue même qu'il m'arrive d'acheter à cause d'elle - c'est bien rare et limité en effet, mais réel. Qu'une pub n'ait aucun rapport avec le produit, pourquoi pas. Mais quand il y a un rapport, mais que ce rapport me semble être négatif pour la marque, là je me pose de sérieuses questions sur la qualité des publicistes ?Baygon Jaunehttp://www.blogger.com/profile/03518308856459991723noreply@blogger.com3