De manière anecdotique, j'ai élargi la taille du champ texte, je trouve ça plus lisible. Que le lecteur ne disposant que d'un petit écran à faible résolution me pardonne pour la mise en page qui doit être un peu chaotique !
Par ailleurs, Blogger propose enfin un flux RSS, que j'ai activé. Le flux étant très faible, c'est mieux que de devoir venir régulièrement ...
vendredi, février 13, 2009
jeudi, février 12, 2009
Mendicité offensée
Je suis toujours surpris de ce que des commentaires continuent à être postés en réponse à un message qui date très franchement, sur les musiciens du métro.
Manifestement, oser dire que des gens nous importunent, c'est offensant ... Alors tant qu'à parler d'offense, je m'en vais vous narrer une offense à laquelle j'ai assisté il y a quelques temps.
Dans mon RER il y a régulièrement une dame qui passe, demandant l'assistance des gens parce que son mari est décédé sans lui laisser de ressources, à elle et ses enfants. Elle précise que son mari est mort au service de la SNCF en sauvant un train de voyageurs, mais que manifestement elle n'a le droit à rien, même si elle a des papiers qui attestent ses dires. Je ne rentrerai pas dans le débat de savoir si elle dit la vérité ou pas. Ce qui m'intéresse, c'est sa réaction face à une jeune fille (à vue de nez, une lycéenne) qui a voulu lui donner une pièce de 10 centimes.
Eh bien cette jeune fille s'est proprement faite insulter. Certes, 10 centimes, ce n'est pas grand chose. Mais, ce qui m'a vraiment frappé, c'est l'attitude outrée de la dame : "non mais vraiment, comme si la mort de mon mari valait 10 centimes". Là, j'avoue que j'ai résisté très fort à l'envie de lui dire que si elle estimait que la mort de son mari valait 1 euro, c'était ça la vraie insulte. Je précise que je me suis retenu parce que en moi le petit ange disait que peut-être que son histoire était vraie, peut-être qu'elle avait passé une mauvaise journée, etc. Et (contrairement à ce que semblent penser certains), je ne prend aucun plaisir à blesser qui que ce soit.
N'empêche que la jeune fille, à la base de bonne volonté, s'est retrouvée rabrouée voire humiliée pour avoir eu le malheur de vouloir faire un geste à la mesure de ses moyens. Ca m'étonnerait qu'elle redonne de sitôt, d'ailleurs. J'ai pas spécialement de morale à donner à cette histoire par ailleurs navrante, si ce n'est qu'on évoque souvent "les vilains bourgeois", mais curieusement jamais (ou alors, avec des excuses à la pelle) les comportements parfois odieux de certains mendiants. (Le lecteur sagace aura remarqué la mention "parfois" et m'épargnera donc le couplet sur la généralisation).
Manifestement, oser dire que des gens nous importunent, c'est offensant ... Alors tant qu'à parler d'offense, je m'en vais vous narrer une offense à laquelle j'ai assisté il y a quelques temps.
Dans mon RER il y a régulièrement une dame qui passe, demandant l'assistance des gens parce que son mari est décédé sans lui laisser de ressources, à elle et ses enfants. Elle précise que son mari est mort au service de la SNCF en sauvant un train de voyageurs, mais que manifestement elle n'a le droit à rien, même si elle a des papiers qui attestent ses dires. Je ne rentrerai pas dans le débat de savoir si elle dit la vérité ou pas. Ce qui m'intéresse, c'est sa réaction face à une jeune fille (à vue de nez, une lycéenne) qui a voulu lui donner une pièce de 10 centimes.
Eh bien cette jeune fille s'est proprement faite insulter. Certes, 10 centimes, ce n'est pas grand chose. Mais, ce qui m'a vraiment frappé, c'est l'attitude outrée de la dame : "non mais vraiment, comme si la mort de mon mari valait 10 centimes". Là, j'avoue que j'ai résisté très fort à l'envie de lui dire que si elle estimait que la mort de son mari valait 1 euro, c'était ça la vraie insulte. Je précise que je me suis retenu parce que en moi le petit ange disait que peut-être que son histoire était vraie, peut-être qu'elle avait passé une mauvaise journée, etc. Et (contrairement à ce que semblent penser certains), je ne prend aucun plaisir à blesser qui que ce soit.
N'empêche que la jeune fille, à la base de bonne volonté, s'est retrouvée rabrouée voire humiliée pour avoir eu le malheur de vouloir faire un geste à la mesure de ses moyens. Ca m'étonnerait qu'elle redonne de sitôt, d'ailleurs. J'ai pas spécialement de morale à donner à cette histoire par ailleurs navrante, si ce n'est qu'on évoque souvent "les vilains bourgeois", mais curieusement jamais (ou alors, avec des excuses à la pelle) les comportements parfois odieux de certains mendiants. (Le lecteur sagace aura remarqué la mention "parfois" et m'épargnera donc le couplet sur la généralisation).
samedi, novembre 15, 2008
L'heureux tour que voilà
Après une grande année d'absence, je tente un retour dans ce qu'il est convenu d'appeler la blogosphère. J'ai été surpris des commentaires sur deux sujets, les pigeons et les musiciens du métro ; que leurs auteurs ne prennent pas ombrage du léger retard à la publication, je n'étais tout simplement plus présent !
Quant à la parution de messages, elle restera fluctuante, on ne se refait pas (du moins pas en un an).
Quant à la parution de messages, elle restera fluctuante, on ne se refait pas (du moins pas en un an).
mercredi, juillet 11, 2007
Haine estivale
Ma haine va tout droit à l'été en général et au soleil en particulier. Il y a une bonne raison à cela : ma peau n'est pas sans une certaine similitude avec des feuilles papier A4. Même blancheur, même finesse, bref le soleil me brûle avec une aisance qui fait certes rire les petits enfants - « oh, il est tout rouge le monsieur ! » - mais reste douloureux. Je remercie au passage, coup de pub gratuit, l'inventeur de la biafine. J'ai du à moi seul consommer la moitié de la production mondiale.
De plus, si je reconnais au temps estival le mérite de raccourcir les jupes et rallonger les jours - y a pas qu'eux, comme le dirait le lecteur desprogeophile ayant reconnu le début d'une citation - il faut reconnaitre aussi qu'il fait resortir toutes sortes d'énergumènes qu'on pensait enterrés avec l'hiver. L'été, c'est la comédie humaine version dramatique. On part avec l'espoir de rencontrer quelqu'un, on rentre avec des idées de meurtre : de l'âme soeur à l'amer sort.
Enfin, l'été c'est le temps de la transpiration. La sueur, géniale invention de la nature, qui permet de s'endormir dans un lit et de se réveiller dans une piscine - les plus optimistes diront que c'est toujours un succédané de plage.
Vivement donc l'automne !
De plus, si je reconnais au temps estival le mérite de raccourcir les jupes et rallonger les jours - y a pas qu'eux, comme le dirait le lecteur desprogeophile ayant reconnu le début d'une citation - il faut reconnaitre aussi qu'il fait resortir toutes sortes d'énergumènes qu'on pensait enterrés avec l'hiver. L'été, c'est la comédie humaine version dramatique. On part avec l'espoir de rencontrer quelqu'un, on rentre avec des idées de meurtre : de l'âme soeur à l'amer sort.
Enfin, l'été c'est le temps de la transpiration. La sueur, géniale invention de la nature, qui permet de s'endormir dans un lit et de se réveiller dans une piscine - les plus optimistes diront que c'est toujours un succédané de plage.
Vivement donc l'automne !
vendredi, juin 01, 2007
Télé-réalité, plus immonde que la fiction
Un post bref, pour épancher ici mon dégoût profond de l'humanité qui vient de faire un bond gigantesque à la lecture d'un article.
Des producteurs de télé-réalité ont inventé un concept dont l'ignominie est telle que j'ai encore du mal à accepter qu'ils aient pu ne pas en avoir honte immédiatement, que personne n'ait stoppé ce projet plus tôt.
Je vous le livre : une personne atteinte d'un cancer et sur le point de mourir a décidée de donner son rein à quelqu'un qui en a besoin. Jusque là, tout va bien, on ne fera jamais assez de pub pour inciter les gens à donner leurs organes et sauver d'autres vies par delà leur mort. Là où l'on atteint les abysses, c'est qu'il y a plusieurs receveurs potentiels, et que l'émission tourne autour de qui recevra le rein.
Oui, vous avez bien lu : des gens qui ont un besoin vital de ce rein se retrouvent dans l'arène, obligés de faire les beaux pour satisfaire le public qui votera par SMS pour savoir qui aura la chance de bénéficier du rein. Si j'avais un fusil et que j'avais le producteur qui a conçu ça au bout, je crois bien que j'irais en tôle.
Des producteurs de télé-réalité ont inventé un concept dont l'ignominie est telle que j'ai encore du mal à accepter qu'ils aient pu ne pas en avoir honte immédiatement, que personne n'ait stoppé ce projet plus tôt.
Je vous le livre : une personne atteinte d'un cancer et sur le point de mourir a décidée de donner son rein à quelqu'un qui en a besoin. Jusque là, tout va bien, on ne fera jamais assez de pub pour inciter les gens à donner leurs organes et sauver d'autres vies par delà leur mort. Là où l'on atteint les abysses, c'est qu'il y a plusieurs receveurs potentiels, et que l'émission tourne autour de qui recevra le rein.
Oui, vous avez bien lu : des gens qui ont un besoin vital de ce rein se retrouvent dans l'arène, obligés de faire les beaux pour satisfaire le public qui votera par SMS pour savoir qui aura la chance de bénéficier du rein. Si j'avais un fusil et que j'avais le producteur qui a conçu ça au bout, je crois bien que j'irais en tôle.
lundi, mai 07, 2007
Homéopathie : à débattre sans modération !
L'homéopathie, à l'instar de la politique et de la religion, est une source de discussions houleuses. Et pour cause : comme les susnommées, c'est une affaire de croyance au premier degré.
Je n'ai pas la prétention d'être objectif, donc j'avertis le lecteur : je crois en l'innefficacité de l'homéopathie au delà du placebo. Mais ce n'est pas le sujet ; ce qui m'intéresse, ce sont les débats qui peuvent prendre naissance autour du thème.
Ami lecteur - j'écris ami uniquement par effet de style, « inconnu lecteur » ça ne sonne pas bien, « illustre lecteur » ça fait pompeux et bassement flatteur, « quelconque connard » c'est un brin grossier, et puis si on n'a plus le droit d'utiliser une expression toute faite, où va le monde ? Bref, ______ lecteur - vous complèterez avec la mention qui vous convient (*) - faites donc l'expérience : au cours d'une soirée avec des gens qui ne sont pas particulièrement vos amis (à moins que vous ne vouliez mettre fin à cet état de fait), lancez l'un des trois sujets que sont la politique, la religion ou l'homéopathie. Procédez plusieurs fois, et notez les résultats : temps du débat, ambiance et tensions, nombre de morts, etc.
De manière assez surprenante, le vulgaire reste bien souvent calme dans une discussion sur la politique, à moins d'avoir à sa table un frontiste pratiquant ou un gauchiste zélote. Idem pour la religion. Que ce soit par tolérance politique ou oecuménisme, on reconnait à l'autre que son choix se vaut. S'il arrive que la discussion prenne un tour déplaisant, dans le cas général les participants passent vite à autre chose.
Mais dans le cas de l'homéopathie, non. Probablement parce que c'est un terrain vierge de la discorde, non protégé par les lois de paix sociale. Peut-être aussi parce que cela touche à un sujet qui finalement fait plus recette aujourd'hui, politique et religion étant tombées en désuétude. Autant dire que c'est du tarama (je n'aime pas le caviar) pour un amateur de joute oratoire comme moi ! Et ce d'autant plus que l'irrationnalité la plus totale essaye de passer en douce sous le masque de la raison.
D'un côté, on a toujours quelqu'un qui connait quelqu'un (au n-ème degré, peu importe) qui a été miraculeusement guéri grâce à l'homéopathie. L'argument ainsi donné n'en est évidemment pas un, puisque l'exemple n'a jamais fait valeur de démonstration (qui plus est quand il est éminement douteux). De l'autre côté, on a aussi toujours quelqu'un qui ne manquera pas de signaler que les comprimés vendus sont vides de toute substance active - ce qui est en partie vrai, mais seulement pour certaines valeurs de dilutions. Le fait est que le terme homéopathie comprend une large palette de produits ; il faut donc savoir s'en tenir aux faits, et ne pas généraliser.
Si le débat est terne, il est toujours facile de le relancer avec des sujets connexes comme le remboursement par la sécurité sociale, l'indépendance des expériences réalisées, etc.
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter de bonnes soirées bien animées !
(*) : je me demande si un blog entièrement à trous, où chacun remplirait selon ses propres goûts aurait du succès ?
Je n'ai pas la prétention d'être objectif, donc j'avertis le lecteur : je crois en l'innefficacité de l'homéopathie au delà du placebo. Mais ce n'est pas le sujet ; ce qui m'intéresse, ce sont les débats qui peuvent prendre naissance autour du thème.
Ami lecteur - j'écris ami uniquement par effet de style, « inconnu lecteur » ça ne sonne pas bien, « illustre lecteur » ça fait pompeux et bassement flatteur, « quelconque connard » c'est un brin grossier, et puis si on n'a plus le droit d'utiliser une expression toute faite, où va le monde ? Bref, ______ lecteur - vous complèterez avec la mention qui vous convient (*) - faites donc l'expérience : au cours d'une soirée avec des gens qui ne sont pas particulièrement vos amis (à moins que vous ne vouliez mettre fin à cet état de fait), lancez l'un des trois sujets que sont la politique, la religion ou l'homéopathie. Procédez plusieurs fois, et notez les résultats : temps du débat, ambiance et tensions, nombre de morts, etc.
De manière assez surprenante, le vulgaire reste bien souvent calme dans une discussion sur la politique, à moins d'avoir à sa table un frontiste pratiquant ou un gauchiste zélote. Idem pour la religion. Que ce soit par tolérance politique ou oecuménisme, on reconnait à l'autre que son choix se vaut. S'il arrive que la discussion prenne un tour déplaisant, dans le cas général les participants passent vite à autre chose.
Mais dans le cas de l'homéopathie, non. Probablement parce que c'est un terrain vierge de la discorde, non protégé par les lois de paix sociale. Peut-être aussi parce que cela touche à un sujet qui finalement fait plus recette aujourd'hui, politique et religion étant tombées en désuétude. Autant dire que c'est du tarama (je n'aime pas le caviar) pour un amateur de joute oratoire comme moi ! Et ce d'autant plus que l'irrationnalité la plus totale essaye de passer en douce sous le masque de la raison.
D'un côté, on a toujours quelqu'un qui connait quelqu'un (au n-ème degré, peu importe) qui a été miraculeusement guéri grâce à l'homéopathie. L'argument ainsi donné n'en est évidemment pas un, puisque l'exemple n'a jamais fait valeur de démonstration (qui plus est quand il est éminement douteux). De l'autre côté, on a aussi toujours quelqu'un qui ne manquera pas de signaler que les comprimés vendus sont vides de toute substance active - ce qui est en partie vrai, mais seulement pour certaines valeurs de dilutions. Le fait est que le terme homéopathie comprend une large palette de produits ; il faut donc savoir s'en tenir aux faits, et ne pas généraliser.
Si le débat est terne, il est toujours facile de le relancer avec des sujets connexes comme le remboursement par la sécurité sociale, l'indépendance des expériences réalisées, etc.
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter de bonnes soirées bien animées !
(*) : je me demande si un blog entièrement à trous, où chacun remplirait selon ses propres goûts aurait du succès ?
Je dénonce !
Préambule : ce qui suis n'a aucun rapport avec le résultat des élections ! Simplement j'avais plusieurs brouillons de posts, et je les poste par odre chronologique.
Je l'ai déjà dit ici même, je déteste la perte du sens des mots. L'évolution, soit, mais la perte pure et simple du sens d'un mot, voilà qui me fait rager.
Aujourd'hui : dénonciation et délation. Le premier terme n'est guère plus employé que dans le cas d'un artiste qui « ose dénoncer [mettre ici : les dangers de la téléphonie mobile ou des OGM, la fascisation de la France, l'engouement du vulgaire pour la musique commerciale] ». Une dénonciation, c'est à l'origine l'acte de rendre publique, officiel. Le sens que ce mot a perdu, c'est le sens de dénoncer à la justice.
Parce que maintenant, dans la langue courante, un tel acte est une délation, ce qui est un retournement de sens : une délation est une dénonciation, assorti d'un aspect négatif (dénonciation pour nuire ou pour son profit). Le français moyen a perdu de vue qu'une dénonciation pouvait ne pas être un acte négatif. Une dénonciation est pour lui forcément une délation, c'est un acte de « collabo » (là aussi, quelle perte de sens pour le terme collaborateur).
Alors bien sûr, si on demande à l'homme de la rue s'il dénoncerait un crime abominable, il dira que oui. Mais fondamentalement, ça lui coûte quand même. Il reste persuadé que les honnêtes gens ne devraient pas dénoncer qui que ce soit.
À tel point qu'il va apprendre à ses enfants que cafter, c'est mal. Laissons donc la loi du silence s'établir, encourageons les enfants à se faire justice eux-même quand ils sont jeunes ! Ça me sidérera toujours qu'on puisse tout à la fois :
- encourager ses enfants à ne pas être « un sale mouchard » ;
- conspuer tel voisin qui aura honnêtement appelé la police quand la loi était enfreinte ;
- et dans le même temps, râler contre la corruption, contre la mafia et l'omerta, etc.
De deux choses, l'une on souhaite vivre dans une société civilisée, où la loi républicaine prévaut, l'autre on souhaite vivre dans une non-société où c'est la loi du plus fort. Il faut être cohérent dans ses choix de vie, et par là même, dans l'utilisation de son vocabulaire.
Je l'ai déjà dit ici même, je déteste la perte du sens des mots. L'évolution, soit, mais la perte pure et simple du sens d'un mot, voilà qui me fait rager.
Aujourd'hui : dénonciation et délation. Le premier terme n'est guère plus employé que dans le cas d'un artiste qui « ose dénoncer [mettre ici : les dangers de la téléphonie mobile ou des OGM, la fascisation de la France, l'engouement du vulgaire pour la musique commerciale] ». Une dénonciation, c'est à l'origine l'acte de rendre publique, officiel. Le sens que ce mot a perdu, c'est le sens de dénoncer à la justice.
Parce que maintenant, dans la langue courante, un tel acte est une délation, ce qui est un retournement de sens : une délation est une dénonciation, assorti d'un aspect négatif (dénonciation pour nuire ou pour son profit). Le français moyen a perdu de vue qu'une dénonciation pouvait ne pas être un acte négatif. Une dénonciation est pour lui forcément une délation, c'est un acte de « collabo » (là aussi, quelle perte de sens pour le terme collaborateur).
Alors bien sûr, si on demande à l'homme de la rue s'il dénoncerait un crime abominable, il dira que oui. Mais fondamentalement, ça lui coûte quand même. Il reste persuadé que les honnêtes gens ne devraient pas dénoncer qui que ce soit.
À tel point qu'il va apprendre à ses enfants que cafter, c'est mal. Laissons donc la loi du silence s'établir, encourageons les enfants à se faire justice eux-même quand ils sont jeunes ! Ça me sidérera toujours qu'on puisse tout à la fois :
- encourager ses enfants à ne pas être « un sale mouchard » ;
- conspuer tel voisin qui aura honnêtement appelé la police quand la loi était enfreinte ;
- et dans le même temps, râler contre la corruption, contre la mafia et l'omerta, etc.
De deux choses, l'une on souhaite vivre dans une société civilisée, où la loi républicaine prévaut, l'autre on souhaite vivre dans une non-société où c'est la loi du plus fort. Il faut être cohérent dans ses choix de vie, et par là même, dans l'utilisation de son vocabulaire.
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