mardi, octobre 03, 2006

Pigeon et écologie

Dans la série des nuisances animalières que l'urbain doit subir, j'aborde aujourd'hui les pigeons.

À l'instar des chiens, les pigeons sont emmerdants au sens propre. Celui qui habite une grande ville depuis plus de quelques années et n'a jamais été la cible d'une attaque colombine est manifestement béni des dieux ! J'attire d'ailleurs l'attention du lecteur sur la provenance de l'argot colombin (pour désigner un étron), qui vient d'un raccourci désignant la fiente des colombidés. Que cela entre dans le langage est significatif quand à la fréquence d'une telle occurence.

Ah, avec quelle joie j'occirais les nuisibles ornithophiles qui s'en vont nourrir ces bombardiers à ailes ... Il faut vraiment une bonne once de misanthropie pour continuer, envers et contre tous, à distribuer graines ou morceaux de pain (pain qui serait d'ailleurs certainement mieux utilisé pour des faims humaines) à des pigeons ! Certes, la loi interdit de les nourrir : mais qui la fait respecter ?

Enfin, les autorités publiques essaient de faire quelque chose (mesures de capture et de mise à mort). J'y suis franchement favorable, parce que pendant longtemps l'attitude consistant à protéger les bâtiments publics, renvoyant ainsi la fiente sur le constribuable était proprement intolérable.

Détail amusant : j'ai pris le soin de taper "pigeon loi nourriture" pour vérifier qu'il était toujours interdit de les nourrir. Je suis tombé sur ce site d'amis des animaux : http://association.lamart.free.fr/pigeons-infos.htm, et je ne résiste pas au plaisir d'en livrer quelques extraits ici même, tant les arguments utilisés sont risibles.

Citation 1 : « Les pigeons ne sont SALIS que parce que l’article 120 d’un Règlement sanitaire datant de 1979 interdit de les nourrir et les condamne donc à traîner dans les caniveaux à la recherche de … n’importe quoi pour manger ». Incroyable ! L'homme devrait donc pourvoir aux pigeons une alimentation qu'ils ne trouvent pas naturellement en ville. Et vive la nature !

Citation 2 : « A la recherche de nourriture, les pigeons "rencontrent" sur leur chemin de misère des FILS dans lesquels leurs pattes couvertes d’aspérités se prennent [suite sur les pigeons infirmes] ». De mieux en mieux ! Il va falloir aménager la ville pour qu'elle soit agréable à une espèce que l'on considère comme nuisible, et qui n'est manifestement pas dans son milieu naturel ?

Citation 3 : [sur la mise à mort des pigeons en France] « On" les enferme dans ces caissons, "on" retire l’oxygène au moyen d’une pompe aspirante … Ecrasés sous vide, les organes de ces malheureux oiseaux finissent par… ECLATER. » Et voilà qui est totalement faux. Déjà, on n'est pas écrasé sous le vide ; ensuite, le seul risque d'éclatement est lié au fait de retenir sa respiration, en cas de dépressurisation dite explosive. Je doute que les pompes utilisées conviennent pour avoir ce genre de dépressurisation ; au final, on a donc une bête mort par asphyxie. Soit dit en passant, la mort par éclatement serait probablement préférable car plus rapide.

Au final, que voilà un noble combat : défendre le pigeon contre la cruauté humaine de ne pas vouloir de lui en ville, là où il n'a manifestement rien à faire ! Et ces gens là se déclarent certainement écologistes ...

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Honte à moi... j'aime bien les pigeons. Enfin, d'un peu loin quand même. J'en ai un qui passe souvent dire bonjour, sur mon balcon à Meaux. Il s'appelle Charles-Henri.

Ce qui tient lieu de pigeon, au Ver O Peso de Belém (j'ai commis une note sur le sujet), ce sont des urubus, gros vautours parfaitement répugnants de 60 cm de haut environ. L'un d'eux m'a ch... dessus. Une heure après, le t-shirt, pourtant bien rincé immédiatement, était troué comme une écumoire.

Anonyme a dit…

Pour ceux qui chouinent sur les petits pigeons de Paris, je leur conseille un voyage à Belém!

http://reac-de-gauche.blog.lemonde.fr/reacdegauche/2006/10/_prs_du_ver_o.html#comment-482215

Anonyme a dit…

Jadore les personnes qui ont ont la critique facile, qui maitrisent leur sujet a 100% et qui se posent de vraies questions concernant la pollution, les nuisances et l'ecologie.

"On peut juger de la grandeur d'une nation par la facon dont on traite les animaux" Gandhi

Baygon Jaune a dit…

Comme quoi Gandhi a aussi dit des conneries. Mais il était boudhiste, alors ce sont des conneries inspirées par la religion ...

Par rapport aux « vraies questions » sur l'écologie, j'imagine que puisque vous trouvez le sujet sans intérêt vous conspuez aussi ceux qui défendent ces pauvres pigeons ?

Anonyme a dit…

j'adore les gens qui assument leur parole en restant anonyme...

natif de la campagne et résidant urbain depuis peu, j'exècre les pigeons (citadins) et plus encore ceux qui les nourrissent, pseudo écolos de bas étages et défenseurs intégristes du peuple animal.

Ceux là préfèrent souvent la compagnie des animaux a celles des hommes... et bien que ces gens aigris et pathétiques restent bien au chaud chez eux moi je sors, ma fronde me démange y a du boulot...

Anonyme a dit…

franchement, tu es pitoyable
pose tes frustrations ailleurs que sur de pauvres animaux
heureusement, il y a encore des gens sains psychologiquement qui n'utilisent pas la verve haineuse pour excuser leur manque de culture
renseigne toi un peu mieux sur le sujet, tu apprendras des choses...

Unknown a dit…

Bonjour à tous les ANTI PIGEONS URBAINS !!

VOUS NE TOLEREZ PLUS LEURS MEFAITS !!
VOUS N’ACCEPTEZ PLUS LEURS SOUILLURES !!
VOUS EN AVEZ ASSEZ DE CES "RATS VOLANTS"!!

Les pigeons des villes sont comme les rats : même rôtis et accompagnés de petits pois, je n’en voudrais pas dans mon assiette, car les manger serait encore leur faire trop d’honneur!!

ILS SERVIRAIENT A QUELQUE CHOSE !!

Nettoyons nos villes,
Arrêtons de les nourrir, Réhabilitons les pigeonniers,
... Renvoyons les pigeons chez eux !! ...

pigeonator82

Baygon Jaune a dit…

De retour après une longue absence bloguesque, j'ai la surprise de trouver des commentaires sur le sujet des pigeons qui manifestement a l'air d'intéresser les gens. Étonnant, mais bon.
En particulier, j'aimerais bien que les anonymes qui me font l'honneur de venir me signifier qu'ils me trouvent pitoyable m'en expliquent la raison ... C'est vraiment pitoyable d'en avoir assez de se faire chier dessus par des animaux (qui sont par là même nuisibles), animaux dont la présence en ville n'est due qu'à des irresponsables qui les nourrissent ?
J'imagine que les braves et valeureux défenseurs des pigeons ne verront pas d'inconvénient à ce que j'aille déposer devant chez eux des immondices accompagnées de leurs colonies de cafards -- défendons aussi les cafards !

D'ailleurs je m'étonne que personne ne se soit mis en devoir de défendre les bactéries responsables des diverses maladies ; en fait ces bactéries sont bien plus à leur place que les pigeons en ville, et pourtant on les trucide chimiquement. Que font les écologistes ?

la.tete.en.lair a dit…

Je me sent obligé d'ajouter un commentaire, étant écoloGUE, je suis réellement navré de voir tant de lacunes dans tous vos discours. J'insiste sur le terme de écoloGUE car je n'aime pas etre "traité" d'écologiste, terme ayant acquis une conotation politique, alors qu'il ne l'est pas... Tout d'abord les pigeons des villes sont des pigeons biset. Ces pigeons vivent et nichent sur des falaises. Ceux que nous rencontrons tout les jours sont issuent pour une trés grande majoritée (voir la totalitée) de populations domestiquées par l'homme. Ils ont été utilisé des siecles durant pour la viande, pour le loisir, la communication, et... leur fientes, excellent engrais.
Soit les pigeons incriminés sont issus de population domestique tout a fait habitué a l'homme, et meme mieux adaptés a l'homme. Tout ca pour dire que le pigeons ne reste pas en ville car il y est nourrit, mais bel et bien parce que c'est sa niche ecologique ( les immeubles recréant de parfaite falaise, et la nourriture etant plus qu'abondante meme sans l'aide des amoureux des pigeons). En gros c'est une espece qui ne peut vivre ailleurs qu'en ville.
Je ne suis pas amoureux des pigeons, et je ne les nourris pas. Par contre je suis ornithologue de formation, et mon travail actuel consiste justement a permettre a ces deux especes adaptées au meme milieu, l'homme et le pigeon, de vivre cote a cote en minimisant les nuisance.
Voila tout ce blabla pour dire que nous sommes en 2009 et qu'il faut arreter d'etre integriste, que nous avons besoin de comprendre la nature dans laquel nous vivons pour continuer a vivre sereinement.
Il existe une multitude de solutions adapté aux villes, pour resoudre ces problemes, autre que la capture/euthanasie, qui ne sert a rien soit dit en passant puisque la dynamique des populations fait qu'il reviendrons toujours et encore.
Il est possible de canaliser les pigeons a l'aide de pigeonnier et d'aire de distributions de nourriture, par exemple proche des voies férrées.
Et tout le monde est content !