vendredi, septembre 09, 2005

Urbanisme et canidés

Ce matin, à la vue d'une femme promenant son chien, femme dont soit dit en passant l'obésité n'avait d'égale que la vulgarité, je me suis surpris à penser directement à ce que j'allais écrire dans ce blog.

Comme quoi, les vertus curatives des blogs ne sont pas un mythe ; naguère, j'aurais juste fulminé intérieurement pendant une centaine de mètres. Alors que là, j'étais réjoui par avance de mettre en forme et de poster un message.

Venons-en au fait : les chiens en ville (version vulgaire du titre du message).

Il me faut bien l'admettre, le chien est un animal qui ne m'attire aucune sympathie. Certains disent des chiens qu'ils sont intelligents, fidèles, etc. mais d'une part ça reste à prouver, et d'autre part s'ils sont si intelligents, comment expliquer leur fidélité aux plus sombres crétins ?

Avant qu'on ne me taxe de cynéphobie primaire, je tiens à préciser que je tolère sans peine les chiens à la campagne. Ils ont leur utilité, je le concède volontiers, et de surcroit, je visite rarement l'espace rural de notre beau pays, je serai donc mal placé pour maugréer à leur endroit. Par ailleurs, il est bien évident qu'un chien d'aveugle a sa place partout (enfin tant qu'il aide un aveugle) : mon propos traite du vulgaire chien.

Je ne développerai en outre pas le sujet des défécations canines importunes, tant ce sujet a été abordé.

D'abord, les chiens constituent une nuisance sonore, dont le scientifique averti que je suis n'est pas sans noter la relation inversement proportionnelle à la taille de l'animal. C'est déjà insupportable en soi, mais en plus l'animal est souvent encouragé par ses maîtres, animés de xénophobie ou d'instinct territorial sauvage.

Ensuite, les chiens sont souvent agressifs. Plus ou moins poussés par leurs maîtres (pour les même motifs que ceux sus-cités), le chien ne se contente pas d'aboyer, il montre les crocs, bondit vers les gens, et dans des cas extrêmes, en vient à mordre. À part pour le dernier cas, qui peut rapidement se finir en même temps que la vie de l'incriminé par une piqûre, ni l'animal ni son propriétaire ne sont responsables de quoi que ce soit - comme la chute d'un objet tenu et laché sous la surprise de voir un molosse courir vers soi. Pire, l'animal ne saurait être tenu responsable, car comme le déclare doctement le cynéphile, le chien « a senti la peur du passant », qui est donc le seul responsable.

Et puis, il faut bien le signaler, les chiens ont une odeur infecte que celui qui n'a jamais habité le même immeuble qu'une personne ayant trois chiens dans son appartement, mais manifestement pas les capacités ménagères suffisantes, n'est pas à même d'imaginer. Encore qu'il pourrait en avoir une idée en allant dans le métro (voir message correspondant) ; avec un peu de chance, cela sera un jour de pluie, et l'heureux individu se retrouvera aux heures d'affluence collé contre une mémère serrant contre son sein un caniche mouillé et aérophage.

Enfin, les chiens sont quand même des descendants des loups, alors il faut une bonne dose de cruauté pour leur imposer de stagner dans un appartement en attendant le bon vouloir de monsieur (en général plutôt de madame, d'ailleurs) pour le sortir. Soyez humains, n'ayez plus de chiens !

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Oh que je l'aime, ce texte !
Oh qu'il exprime avec davantage de talent que moi ce que je ressens !

Et encore, votre limitation relative au chien en espace rural... Vous faites de la randonnée pédestre vous? du VTT? Ca ne vous est jamais arrivé de voir gicler d'une cour non fermée un molosse hurlant qui vous considère comme son pire ennemi alors même que vous êtes sur un chemin public ?

En ville, avec un peu de chance, vous aurez des témoins qui étaieront votre plainte. Mais à la campagne...

Baygon Jaune a dit…

Je vais rougir :-D

Je dois avouer que ma fréquentation des espaces ruraux est très limitée ; et comme je n'y ai jamais rencontré de chien, je ne me sens pas le droit de médire de leur présence.
Mais je conçois aisément la chose !

Anonyme a dit…

Et bien ma foi en ce qui me concerne, je possède des chiens,trois et de surcroît des chiens de races molossoîdes(rottweiler,les soi disant mangeurs d'enfants et autres horreurs assimilés, étrange pourtant, hormis leurs croquettes, ils ne mangent rien d'autre, on m'aurait mentie?).
Mais cela va sans dire, je vis à la campagne et je fais attention qu'un malheureux cycliste ou autre randonneur profitant du charme champêtre, ne soit surpris et effrayé de voir trois molosses lui arriver dessus en aboyant(à savoir qu'aboyer n'est qu'une manière de prévenir, je précise pour les non initiés à la chose)et pas forcément pour arracher un morceau à l'infortuné promeneur qui passe.
Mais je ne suis pas la pour descendre ton article, je pense qu'en ville, un chien(à plus forte raisons de gros gabarit),n'a pas sa place.Je pense que si les propriètaires de chiens étaient responsables, ils prendraient soins et de leurs animaux et de leur environnement(humains non-cynophiles compris).De toute façon, c'est malheureux à dire, mais ce ne sont pas les chiens qu'il faut éduquer,mais bien souventleurs propriètaires!!!

j'ignore si tu publieras ce commentaire.et comme j'ai du mettre anonyme car je ne suis pas inscrite en tant que blogger.
je signe de mon prénom : laetitia

Baygon Jaune a dit…

Je n'ai aucune raison de modérer un message qui va dans mon sens ^^

Pour ce qui est de ta prévenance, sois-en remerciée. Et au niveau des rottweiler et de la peur qu'ils instillent, disons que si le maître n'est pas prévenant, justement, il y a quand même risque. Non que les rottweilers soient intrinsèquements plus méchants que d'autres chiens, mais c'est juste qu'ils ont plus les moyens de l'être ...

Anonyme a dit…

Je vais vous dire, j'ai la haine des clébars...Je fais du VTT et de la rando depuis 15 ans, eh bien il n'y a pas eu une saison sans faire une mauvaise rencontre avec la gente canine ou son proprio...Entre les chiens soit-disant gentils, les agressifs les sournois, j'en ai ma claque...Une de mes pires experiences: "J'ai été pris à parti dans le tunnel pédestre (150 m de pénombre) situé au début des gorges de l'areuse, par 2 clébars style Pittbull...qui étaient sous la responsabilité d'un couple de demi-junki's locaux. J'ai eu de la chance. Ils étaient sympas ces Pitt's; ils se sont planté devant moi, et ils ont seulement grogné. Ils protégaient leurs patrons quoi..." C'est là que j'ai pris la décision de ne plus me ballader sans un spray au poivre.
D'autre part côté pollution sonore, il est des régions en France ou c'est une vrai nuisance la nuit, ces
clebs qui aboient sans arrêt; ils s'expriment ces pauvres toutou...Puis il faut pas oublier les trottoirs, souillés par 80 kg/annuels de crottes émis par chaque chien (style basset), hum sympa hein!
Alors lachez-nous avec vos satanés clébars.