S'il est une chose vulgaire, c'est bien l'atavisme du goût du syndicaliste pour le tract contre-productif.
Je ne suis pas anti-syndicaliste primaire (ni même à quelque degré que ce soit), mais il faut reconnaitre que les tracts syndicaux sont plus une source d'amusement qu'autre chose, et cela tient à trois raisons.
La première, c'est la mise forme. Il est entendu que les syndicalistes ne sont pas des experts graphistes et n'ont pas forcément de qualification en matière d'imprimerie, mais cela confine souvent au ridicule : couleurs criardes, polices horribles, etc. Je concède toutefois que, probablement grâce à la maîtrise croissante d'outils informatiques d'édition, ce point est en net recul.
La seconde, c'est la syntaxe. Je ne suis moi-même pas exempt de faire des fautes, mais je ne représente personne d'autre que moi, et je n'ai pas de relecteur sous la main. Quand j'ai en main le tract d'un syndicat de l'enseignement supérieur ou de la recherche et que j'y trouve des fautes, je suis atterré ! Et c'est très (trop) souvent le cas.
Enfin, certainement le point le plus sensible, il y a l'argumentation. J'ai beau être sensible par nature aux revendications syndicales, les simplifications, exagérations et déformations les plus outrancières y sont tellement courantes que ça ne donne vraiment pas envie de les soutenir. Je regrette terriblement de ne pas avoir gardé un exemplaire d'un tract que j'ai récemment eu entre les mains, et où en gros on apprenait que la France est une dictature sanglante et répressive, avec de vagues lueurs de démocratie défendues par les auteurs du tract.
Le tout étant distribué par ceux qui sont parfois des caricatures vivantes de « gauchos » ; quand on ajoute à cela le fait que parmi les syndicalistes il y a aussi de lamentables individus qui ne sont là que pour bénéficier de places acquises par le syndicat - probablement une minorité d'individus, mais comme toujours les plus visibles - qui s'étonne encore que les syndicats aient si peu de succès en France ? Ce qui est d'autant plus dommageable que les syndicats ont un rôle crucial à jouer !
mardi, octobre 31, 2006
mardi, octobre 10, 2006
Personnalisation téléphonique
Le téléphone portable, « phénomène de société », est une source intarissable de commentaires, tant sur le blogs que sur les forums. Je me permet donc un peu de vulgarité en y ajoutant mon flot ; cela dit, il ne concernera pas l'utilisation importune ou le phénomène d'addiction. Non, je veux simplement parler de la folie de la personnalisation.
Je suis moi-même possesseur d'un portable (fort vieux d'ailleurs), mais à part choisir une sonnerie - dont du reste je ne me sers jamais, le portable étant toujours en mode vibreur - je n'ai jamais éprouvé le besoin de personnaliser mon téléphone. Personnalise-t-on son rasoir ? Ses lunettes ? Même ses vêtements ? En général, on se contente de faire son choix parmi ce qu'on nous propose.
Et d'ailleurs, quelle personnalisation ? Mettre une sonnerie qui n'est en fait qu'un morceau musical que non seulement énormément de gens connaissent mais en plus pas mal d'autres ont déjà mis en sonnerie ? Mettre un fond d'écran qu'on ne regarde en fait jamais ? À qui s'adresse la personnalisation ?
Elle ne s'adresse pas vraiment à soi : entendre une sonnerie musicale tirée d'un morceau qu'on aime bien, ça va les deux premières fois, ensuite on n'y fait plus attention. Idem pour le fond d'écran.
Elle ne s'adresse pas vraiment aux autres : le fond d'écran, personne ne le verra. Et la sonnerie emmerde les autres plus souvent qu'autre chose, et le sonné se dépêche de décrocher.
En fait, elle s'adresse essentiellement à l'argent qu'on y dépense. Jouant sur le besoin d'individualisation des ados (qui pour être « individuels » vont tous faire la même chose), ça a un prix démesuré pour ... rien ! Champions en la matière : un groupe qui vient de sortir un abonnement à la personnalisation, pour 30 centimes d'euro par produit - mais il faut en acheter 30, soit 9 euros, par mois. Ce qui double typiquement un petit forfait ... Encore une arnaque, et pire, une arnaque qui ne marche que trop bien. Je leur personnaliserais bien une sentence - et des plus vulgaires : la prison !
Je suis moi-même possesseur d'un portable (fort vieux d'ailleurs), mais à part choisir une sonnerie - dont du reste je ne me sers jamais, le portable étant toujours en mode vibreur - je n'ai jamais éprouvé le besoin de personnaliser mon téléphone. Personnalise-t-on son rasoir ? Ses lunettes ? Même ses vêtements ? En général, on se contente de faire son choix parmi ce qu'on nous propose.
Et d'ailleurs, quelle personnalisation ? Mettre une sonnerie qui n'est en fait qu'un morceau musical que non seulement énormément de gens connaissent mais en plus pas mal d'autres ont déjà mis en sonnerie ? Mettre un fond d'écran qu'on ne regarde en fait jamais ? À qui s'adresse la personnalisation ?
Elle ne s'adresse pas vraiment à soi : entendre une sonnerie musicale tirée d'un morceau qu'on aime bien, ça va les deux premières fois, ensuite on n'y fait plus attention. Idem pour le fond d'écran.
Elle ne s'adresse pas vraiment aux autres : le fond d'écran, personne ne le verra. Et la sonnerie emmerde les autres plus souvent qu'autre chose, et le sonné se dépêche de décrocher.
En fait, elle s'adresse essentiellement à l'argent qu'on y dépense. Jouant sur le besoin d'individualisation des ados (qui pour être « individuels » vont tous faire la même chose), ça a un prix démesuré pour ... rien ! Champions en la matière : un groupe qui vient de sortir un abonnement à la personnalisation, pour 30 centimes d'euro par produit - mais il faut en acheter 30, soit 9 euros, par mois. Ce qui double typiquement un petit forfait ... Encore une arnaque, et pire, une arnaque qui ne marche que trop bien. Je leur personnaliserais bien une sentence - et des plus vulgaires : la prison !
mardi, octobre 03, 2006
Pigeon et écologie
Dans la série des nuisances animalières que l'urbain doit subir, j'aborde aujourd'hui les pigeons.
À l'instar des chiens, les pigeons sont emmerdants au sens propre. Celui qui habite une grande ville depuis plus de quelques années et n'a jamais été la cible d'une attaque colombine est manifestement béni des dieux ! J'attire d'ailleurs l'attention du lecteur sur la provenance de l'argot colombin (pour désigner un étron), qui vient d'un raccourci désignant la fiente des colombidés. Que cela entre dans le langage est significatif quand à la fréquence d'une telle occurence.
Ah, avec quelle joie j'occirais les nuisibles ornithophiles qui s'en vont nourrir ces bombardiers à ailes ... Il faut vraiment une bonne once de misanthropie pour continuer, envers et contre tous, à distribuer graines ou morceaux de pain (pain qui serait d'ailleurs certainement mieux utilisé pour des faims humaines) à des pigeons ! Certes, la loi interdit de les nourrir : mais qui la fait respecter ?
Enfin, les autorités publiques essaient de faire quelque chose (mesures de capture et de mise à mort). J'y suis franchement favorable, parce que pendant longtemps l'attitude consistant à protéger les bâtiments publics, renvoyant ainsi la fiente sur le constribuable était proprement intolérable.
Détail amusant : j'ai pris le soin de taper "pigeon loi nourriture" pour vérifier qu'il était toujours interdit de les nourrir. Je suis tombé sur ce site d'amis des animaux : http://association.lamart.free.fr/pigeons-infos.htm, et je ne résiste pas au plaisir d'en livrer quelques extraits ici même, tant les arguments utilisés sont risibles.
Citation 1 : « Les pigeons ne sont SALIS que parce que l’article 120 d’un Règlement sanitaire datant de 1979 interdit de les nourrir et les condamne donc à traîner dans les caniveaux à la recherche de … n’importe quoi pour manger ». Incroyable ! L'homme devrait donc pourvoir aux pigeons une alimentation qu'ils ne trouvent pas naturellement en ville. Et vive la nature !
Citation 2 : « A la recherche de nourriture, les pigeons "rencontrent" sur leur chemin de misère des FILS dans lesquels leurs pattes couvertes d’aspérités se prennent [suite sur les pigeons infirmes] ». De mieux en mieux ! Il va falloir aménager la ville pour qu'elle soit agréable à une espèce que l'on considère comme nuisible, et qui n'est manifestement pas dans son milieu naturel ?
Citation 3 : [sur la mise à mort des pigeons en France] « On" les enferme dans ces caissons, "on" retire l’oxygène au moyen d’une pompe aspirante … Ecrasés sous vide, les organes de ces malheureux oiseaux finissent par… ECLATER. » Et voilà qui est totalement faux. Déjà, on n'est pas écrasé sous le vide ; ensuite, le seul risque d'éclatement est lié au fait de retenir sa respiration, en cas de dépressurisation dite explosive. Je doute que les pompes utilisées conviennent pour avoir ce genre de dépressurisation ; au final, on a donc une bête mort par asphyxie. Soit dit en passant, la mort par éclatement serait probablement préférable car plus rapide.
Au final, que voilà un noble combat : défendre le pigeon contre la cruauté humaine de ne pas vouloir de lui en ville, là où il n'a manifestement rien à faire ! Et ces gens là se déclarent certainement écologistes ...
À l'instar des chiens, les pigeons sont emmerdants au sens propre. Celui qui habite une grande ville depuis plus de quelques années et n'a jamais été la cible d'une attaque colombine est manifestement béni des dieux ! J'attire d'ailleurs l'attention du lecteur sur la provenance de l'argot colombin (pour désigner un étron), qui vient d'un raccourci désignant la fiente des colombidés. Que cela entre dans le langage est significatif quand à la fréquence d'une telle occurence.
Ah, avec quelle joie j'occirais les nuisibles ornithophiles qui s'en vont nourrir ces bombardiers à ailes ... Il faut vraiment une bonne once de misanthropie pour continuer, envers et contre tous, à distribuer graines ou morceaux de pain (pain qui serait d'ailleurs certainement mieux utilisé pour des faims humaines) à des pigeons ! Certes, la loi interdit de les nourrir : mais qui la fait respecter ?
Enfin, les autorités publiques essaient de faire quelque chose (mesures de capture et de mise à mort). J'y suis franchement favorable, parce que pendant longtemps l'attitude consistant à protéger les bâtiments publics, renvoyant ainsi la fiente sur le constribuable était proprement intolérable.
Détail amusant : j'ai pris le soin de taper "pigeon loi nourriture" pour vérifier qu'il était toujours interdit de les nourrir. Je suis tombé sur ce site d'amis des animaux : http://association.lamart.free.fr/pigeons-infos.htm, et je ne résiste pas au plaisir d'en livrer quelques extraits ici même, tant les arguments utilisés sont risibles.
Citation 1 : « Les pigeons ne sont SALIS que parce que l’article 120 d’un Règlement sanitaire datant de 1979 interdit de les nourrir et les condamne donc à traîner dans les caniveaux à la recherche de … n’importe quoi pour manger ». Incroyable ! L'homme devrait donc pourvoir aux pigeons une alimentation qu'ils ne trouvent pas naturellement en ville. Et vive la nature !
Citation 2 : « A la recherche de nourriture, les pigeons "rencontrent" sur leur chemin de misère des FILS dans lesquels leurs pattes couvertes d’aspérités se prennent [suite sur les pigeons infirmes] ». De mieux en mieux ! Il va falloir aménager la ville pour qu'elle soit agréable à une espèce que l'on considère comme nuisible, et qui n'est manifestement pas dans son milieu naturel ?
Citation 3 : [sur la mise à mort des pigeons en France] « On" les enferme dans ces caissons, "on" retire l’oxygène au moyen d’une pompe aspirante … Ecrasés sous vide, les organes de ces malheureux oiseaux finissent par… ECLATER. » Et voilà qui est totalement faux. Déjà, on n'est pas écrasé sous le vide ; ensuite, le seul risque d'éclatement est lié au fait de retenir sa respiration, en cas de dépressurisation dite explosive. Je doute que les pompes utilisées conviennent pour avoir ce genre de dépressurisation ; au final, on a donc une bête mort par asphyxie. Soit dit en passant, la mort par éclatement serait probablement préférable car plus rapide.
Au final, que voilà un noble combat : défendre le pigeon contre la cruauté humaine de ne pas vouloir de lui en ville, là où il n'a manifestement rien à faire ! Et ces gens là se déclarent certainement écologistes ...
dimanche, juillet 30, 2006
Escroquerie - 2ème
Aujourd'hui, j'ai découvert une nouvelle forme d'arnaque aux appels téléphoniques. Encore mieux que le jeu à réponses triviales : le jeu à réponses faussement triviales. Ça se passe sur une chaîne du câble, et franchement c'est à vomir.
Le principe, c'est une grille de lettres dans laquelle il fallait trouver 3 noms de capitales. À l'auditeur de deviner (peut-être pas s'il suit l'émission depuis le début, cela dit) s'il a le droit aux angles ou aux diagonales ...
Manuel d'escroquerie :
Bien en évidence, les noms des villes « Sidney » et « Genève ». Il y avait aussi « Athène », mais manque de bol le E final était en diagonal, donc non valable ...
Pour ceux qui ne tombaient pas les pièges précédents, « Warsowie » ou « Wien » étaient aussi refusés, je suppose parce que nom orthographiés à la française. Dans le même genre, « Tokio ».
Les candidats se suivaient au téléphone à un rythme peu soutenus, avec l'animatrice qui suppliait presque les télespectateurs d'appeler pour qu'elle puisse leur donner la cagnote, qui oscillait (au gré de l'animatrice) entre 500 et 2000 €. Dans le genre escroc avec des phrases « vous n'avez rien à perdre », « même si vous hésitez, appelez », « si vous vous êtes déjà enregistré, refaites-le ça augmente vos chances de jouer avec moi et de gagner », etc. on fait difficilement mieux. Je me suis même demandé s'ils pouvaient filtrer les appels pour être sûrs que les réponses seraient mauvaises, tellement les réponses données étaient nulles (plusieurs fois elles étaient même identiques). Coût d'un appel : 0,56 €. Reste à savoir combien il y a eu d'appels.
Pour continuer à appater le gogo, outre les variations de somme, il y a eu d'abord « Je vous confirme qu'Oslo fait partie des capitales, plus que 2 à trouver », puis « Je vous fais grâce de la 3ème, plus qu'une à trouver en plus d'Oslo ». L'émission arrivant à sa fin : « La capitale à trouver est celle des îles Fidji ». Il s'agissait donc de Suva. Le dernier téléspectateur, probablement muni d'Internet ou d'un dictionnaire, a donc trouvé. Pour info, la 3ème capitale à trouver c'était Dili, la capitale du Timor oriental. Étonnant, non ?
Parmi les candidats, pas mal de consonnances immigrées (sur laquelle l'animatrice butait, d'ailleurs) et des voix de petites vieilles. Des gens typiquement à faible revenus, quoi. Vive la légalité.
Le principe, c'est une grille de lettres dans laquelle il fallait trouver 3 noms de capitales. À l'auditeur de deviner (peut-être pas s'il suit l'émission depuis le début, cela dit) s'il a le droit aux angles ou aux diagonales ...
Manuel d'escroquerie :
Bien en évidence, les noms des villes « Sidney » et « Genève ». Il y avait aussi « Athène », mais manque de bol le E final était en diagonal, donc non valable ...
Pour ceux qui ne tombaient pas les pièges précédents, « Warsowie » ou « Wien » étaient aussi refusés, je suppose parce que nom orthographiés à la française. Dans le même genre, « Tokio ».
Les candidats se suivaient au téléphone à un rythme peu soutenus, avec l'animatrice qui suppliait presque les télespectateurs d'appeler pour qu'elle puisse leur donner la cagnote, qui oscillait (au gré de l'animatrice) entre 500 et 2000 €. Dans le genre escroc avec des phrases « vous n'avez rien à perdre », « même si vous hésitez, appelez », « si vous vous êtes déjà enregistré, refaites-le ça augmente vos chances de jouer avec moi et de gagner », etc. on fait difficilement mieux. Je me suis même demandé s'ils pouvaient filtrer les appels pour être sûrs que les réponses seraient mauvaises, tellement les réponses données étaient nulles (plusieurs fois elles étaient même identiques). Coût d'un appel : 0,56 €. Reste à savoir combien il y a eu d'appels.
Pour continuer à appater le gogo, outre les variations de somme, il y a eu d'abord « Je vous confirme qu'Oslo fait partie des capitales, plus que 2 à trouver », puis « Je vous fais grâce de la 3ème, plus qu'une à trouver en plus d'Oslo ». L'émission arrivant à sa fin : « La capitale à trouver est celle des îles Fidji ». Il s'agissait donc de Suva. Le dernier téléspectateur, probablement muni d'Internet ou d'un dictionnaire, a donc trouvé. Pour info, la 3ème capitale à trouver c'était Dili, la capitale du Timor oriental. Étonnant, non ?
Parmi les candidats, pas mal de consonnances immigrées (sur laquelle l'animatrice butait, d'ailleurs) et des voix de petites vieilles. Des gens typiquement à faible revenus, quoi. Vive la légalité.
lundi, juin 26, 2006
Un grand vide
Faisons exception à la règle, et clamons pour une fois autre chose que de la haine.
S'il est un humoriste que je vais regretter autant que Desproges, c'est bien Devos.
Mon admiration pour lui vient moins de ses talents diversifiés (maniant tant la langue française avec délice que divers instruments, que le mime, que le jonglage, etc.) que de sa capacité à faire rire de rien (mais trois fois rien, c'est déjà quelque chose), et plus précisément de personne. C'est extrêmement difficile de faire rire sans se moquer de quiconque, et même pas de soi ! Et pourtant, c'est la meilleure façon de faire rire, celle qui ne blesse personne et ne rabaisse pas l'auteur.
Il n'y a pas grand chose de plus à dire ...
S'il est un humoriste que je vais regretter autant que Desproges, c'est bien Devos.
Mon admiration pour lui vient moins de ses talents diversifiés (maniant tant la langue française avec délice que divers instruments, que le mime, que le jonglage, etc.) que de sa capacité à faire rire de rien (mais trois fois rien, c'est déjà quelque chose), et plus précisément de personne. C'est extrêmement difficile de faire rire sans se moquer de quiconque, et même pas de soi ! Et pourtant, c'est la meilleure façon de faire rire, celle qui ne blesse personne et ne rabaisse pas l'auteur.
Il n'y a pas grand chose de plus à dire ...
mercredi, mai 31, 2006
De l'escroquerie moderne et vulgaire - retour sur les SMS
Je préviens à l'avance (pléonasme me direz-vous, emphase répondrais-je) que ce sujet est fort consensuel, âmes anti-conformistes forcenées s'abstenir.
Vous n'êtes pas sans avoir remarqué l'incroyable abondance de jeux de type lotterie, anciennement par appels téléphoniques, désormais essentiellement par envoi de SMS. L'inanité des questions posées est désormais tellement flagrante qu'on se demande pourquoi ils persistent à en poser, au lieu de directement dire qu'il s'agit purement et simplement d'une lotterie.
Soit dit en passant, je ne joue jamais aux jeux d'argent, tout simplement parce qu'ils sont à valeur négative - en présupposant une valeur linéaire de l'argent, bien entendu. Ce présupposé étant personnel, je peux facilement comprendre pourquoi certaines personnes jouent aux jeux à fort gain potentiel que je ne nommerai pas mais que tout le monde aura identifié. Et j'arrive même à me convaincre, les bons jours, que la perte moyenne est un achat de rêve - finalement, le joueur passe autant de temps, cumulé sur mettons 3 tirages, à faire son billet, à révasser à ce qu'il fera de l'argent s'il gagne, à consulter les résultats que s'il était allé au cinéma, pour un coût à peu près similaire.
Mais, reconnaissons-le, dans les lotteries par SMS, les gains ne sont pas colossaux. Soyons même honnêtes : ils sont minables, et ce d'autant plus si on fait une comparaison dépense / gain potentiel. Où est la part de rêve là dedans ?
Il se peut que l'engouement soit dû à un attrait pour les jeux en général, mais quand à moi je pense qu'il s'agit surtout d'une fascination du vulgaire pour ce nouvel outil qu'est le téléphone portable. Devenu « indispensable », objet essentiel de la vie du vulgaire (et surtout du vulgaire de moins de 18 ans) il exerce sur lui un moyen de contrôle édifiant.
On peut proposer n'importe quelle bouse, n'importe quelle arnaque, du moment que ça passe par SMS, on trouvera des gogos. Allons, de la voyance par SMS - je suis déjà pour le moins sceptique sur la voyance, mais là ... ? Des rencontres « torrides » par SMS ? Des conseils amoureux - avec variantes : poèmes tous faits, « pourcentage de réussite » selon les prénoms ou les signes astraux, techniques de drague, etc. - par SMS ?
Le pire, c'est bien qu'il doit y avoir pas mal de pigeons - preuve en étant les alarmantes publicités dont font l'objet ces ... services ? Il est curieux qu'il y ait un tel manque de législation à ce sujet - à quel niveau d'arnaque va-t-on arriver ?
Sur cette débauche de points d'interrogations, je retourne estibaler (néologisme, mais après tout d'hivernal on tire hiberner) quelques temps, attendant d'être tiré de ma léthargie par un fringant RdG 8^p
Vous n'êtes pas sans avoir remarqué l'incroyable abondance de jeux de type lotterie, anciennement par appels téléphoniques, désormais essentiellement par envoi de SMS. L'inanité des questions posées est désormais tellement flagrante qu'on se demande pourquoi ils persistent à en poser, au lieu de directement dire qu'il s'agit purement et simplement d'une lotterie.
Soit dit en passant, je ne joue jamais aux jeux d'argent, tout simplement parce qu'ils sont à valeur négative - en présupposant une valeur linéaire de l'argent, bien entendu. Ce présupposé étant personnel, je peux facilement comprendre pourquoi certaines personnes jouent aux jeux à fort gain potentiel que je ne nommerai pas mais que tout le monde aura identifié. Et j'arrive même à me convaincre, les bons jours, que la perte moyenne est un achat de rêve - finalement, le joueur passe autant de temps, cumulé sur mettons 3 tirages, à faire son billet, à révasser à ce qu'il fera de l'argent s'il gagne, à consulter les résultats que s'il était allé au cinéma, pour un coût à peu près similaire.
Mais, reconnaissons-le, dans les lotteries par SMS, les gains ne sont pas colossaux. Soyons même honnêtes : ils sont minables, et ce d'autant plus si on fait une comparaison dépense / gain potentiel. Où est la part de rêve là dedans ?
Il se peut que l'engouement soit dû à un attrait pour les jeux en général, mais quand à moi je pense qu'il s'agit surtout d'une fascination du vulgaire pour ce nouvel outil qu'est le téléphone portable. Devenu « indispensable », objet essentiel de la vie du vulgaire (et surtout du vulgaire de moins de 18 ans) il exerce sur lui un moyen de contrôle édifiant.
On peut proposer n'importe quelle bouse, n'importe quelle arnaque, du moment que ça passe par SMS, on trouvera des gogos. Allons, de la voyance par SMS - je suis déjà pour le moins sceptique sur la voyance, mais là ... ? Des rencontres « torrides » par SMS ? Des conseils amoureux - avec variantes : poèmes tous faits, « pourcentage de réussite » selon les prénoms ou les signes astraux, techniques de drague, etc. - par SMS ?
Le pire, c'est bien qu'il doit y avoir pas mal de pigeons - preuve en étant les alarmantes publicités dont font l'objet ces ... services ? Il est curieux qu'il y ait un tel manque de législation à ce sujet - à quel niveau d'arnaque va-t-on arriver ?
Sur cette débauche de points d'interrogations, je retourne estibaler (néologisme, mais après tout d'hivernal on tire hiberner) quelques temps, attendant d'être tiré de ma léthargie par un fringant RdG 8^p
mercredi, avril 26, 2006
Les machines à café les couilles
Que le lecteur me pardonne ce brin de grossièreté, mais il est des fois où la grossièreté est de mise. De quoi s'agit-il ? De ma haine des machines automatiques, qu'elles soient distributrices de café, de boisson fraiches, de trucs hyper sucrés, de mouchoirs ou même de préservatifs.
C'est proprement insupportable de mettre une pièce et de ne rien recevoir en retour. C'est une forme d'arnaque moderne vraiment répandue ; le vendeur étant un automate, personne à qui se plaindre, pas la peine de faire un esclandre, etc. Il y a bien sûr toujours un numéro, mais déjà ça coûte le prix de la communication, ensuite ça prend du temps - et quand on veut acheter dans un distributeur automatique, c'est bien souvent qu'on a pas le temps d'aller ailleurs - et enfin la plupart du temps ça ne mène à rien.
À noter que c'est rarement le fait d'avoir perdu de l'argent qui m'énerve vraiment, c'est surtout le fait que si je veux acheter quelque chose dans une telle machine c'est que j'en ai bien besoin, et en général ça se solde par le fait que je n'ai plus de monnaie, donc que je me retrouve avec une soif inassouvie ou un nez encombré. C'est un peu comme les jeux d'argent à l'envers ; la française des jeux est censée vendre de l'espoir, les distributeurs vous vendent de l'espoir gâché. D'où frustration, et envie à peine répressible de faire subir à l'automate les derniers outrages. Et puis les premiers aussi, ne soyons pas chiches.
Bien sûr, tout cela amène à se dire qu'il ne faut pas acheter dans ce genre de distributeurs, que c'est bien fait pour moi, etc. Mais franchement, quand on arrive à ce niveau d'escroquerie, ne devrait-on pas imposer des normes, avoir des contrôles, exiger un numéro gratuit ou une forme de contrôle à distance de la machine qui pourrait permettre en cas de défaillance de contenter le client ? Ça sera déjà ça de pris, avant de s'attaquer à des formes plus violentes d'escroqueries ...
C'est proprement insupportable de mettre une pièce et de ne rien recevoir en retour. C'est une forme d'arnaque moderne vraiment répandue ; le vendeur étant un automate, personne à qui se plaindre, pas la peine de faire un esclandre, etc. Il y a bien sûr toujours un numéro, mais déjà ça coûte le prix de la communication, ensuite ça prend du temps - et quand on veut acheter dans un distributeur automatique, c'est bien souvent qu'on a pas le temps d'aller ailleurs - et enfin la plupart du temps ça ne mène à rien.
À noter que c'est rarement le fait d'avoir perdu de l'argent qui m'énerve vraiment, c'est surtout le fait que si je veux acheter quelque chose dans une telle machine c'est que j'en ai bien besoin, et en général ça se solde par le fait que je n'ai plus de monnaie, donc que je me retrouve avec une soif inassouvie ou un nez encombré. C'est un peu comme les jeux d'argent à l'envers ; la française des jeux est censée vendre de l'espoir, les distributeurs vous vendent de l'espoir gâché. D'où frustration, et envie à peine répressible de faire subir à l'automate les derniers outrages. Et puis les premiers aussi, ne soyons pas chiches.
Bien sûr, tout cela amène à se dire qu'il ne faut pas acheter dans ce genre de distributeurs, que c'est bien fait pour moi, etc. Mais franchement, quand on arrive à ce niveau d'escroquerie, ne devrait-on pas imposer des normes, avoir des contrôles, exiger un numéro gratuit ou une forme de contrôle à distance de la machine qui pourrait permettre en cas de défaillance de contenter le client ? Ça sera déjà ça de pris, avant de s'attaquer à des formes plus violentes d'escroqueries ...
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