Faisons exception à la règle, et clamons pour une fois autre chose que de la haine.
S'il est un humoriste que je vais regretter autant que Desproges, c'est bien Devos.
Mon admiration pour lui vient moins de ses talents diversifiés (maniant tant la langue française avec délice que divers instruments, que le mime, que le jonglage, etc.) que de sa capacité à faire rire de rien (mais trois fois rien, c'est déjà quelque chose), et plus précisément de personne. C'est extrêmement difficile de faire rire sans se moquer de quiconque, et même pas de soi ! Et pourtant, c'est la meilleure façon de faire rire, celle qui ne blesse personne et ne rabaisse pas l'auteur.
Il n'y a pas grand chose de plus à dire ...
lundi, juin 26, 2006
mercredi, mai 31, 2006
De l'escroquerie moderne et vulgaire - retour sur les SMS
Je préviens à l'avance (pléonasme me direz-vous, emphase répondrais-je) que ce sujet est fort consensuel, âmes anti-conformistes forcenées s'abstenir.
Vous n'êtes pas sans avoir remarqué l'incroyable abondance de jeux de type lotterie, anciennement par appels téléphoniques, désormais essentiellement par envoi de SMS. L'inanité des questions posées est désormais tellement flagrante qu'on se demande pourquoi ils persistent à en poser, au lieu de directement dire qu'il s'agit purement et simplement d'une lotterie.
Soit dit en passant, je ne joue jamais aux jeux d'argent, tout simplement parce qu'ils sont à valeur négative - en présupposant une valeur linéaire de l'argent, bien entendu. Ce présupposé étant personnel, je peux facilement comprendre pourquoi certaines personnes jouent aux jeux à fort gain potentiel que je ne nommerai pas mais que tout le monde aura identifié. Et j'arrive même à me convaincre, les bons jours, que la perte moyenne est un achat de rêve - finalement, le joueur passe autant de temps, cumulé sur mettons 3 tirages, à faire son billet, à révasser à ce qu'il fera de l'argent s'il gagne, à consulter les résultats que s'il était allé au cinéma, pour un coût à peu près similaire.
Mais, reconnaissons-le, dans les lotteries par SMS, les gains ne sont pas colossaux. Soyons même honnêtes : ils sont minables, et ce d'autant plus si on fait une comparaison dépense / gain potentiel. Où est la part de rêve là dedans ?
Il se peut que l'engouement soit dû à un attrait pour les jeux en général, mais quand à moi je pense qu'il s'agit surtout d'une fascination du vulgaire pour ce nouvel outil qu'est le téléphone portable. Devenu « indispensable », objet essentiel de la vie du vulgaire (et surtout du vulgaire de moins de 18 ans) il exerce sur lui un moyen de contrôle édifiant.
On peut proposer n'importe quelle bouse, n'importe quelle arnaque, du moment que ça passe par SMS, on trouvera des gogos. Allons, de la voyance par SMS - je suis déjà pour le moins sceptique sur la voyance, mais là ... ? Des rencontres « torrides » par SMS ? Des conseils amoureux - avec variantes : poèmes tous faits, « pourcentage de réussite » selon les prénoms ou les signes astraux, techniques de drague, etc. - par SMS ?
Le pire, c'est bien qu'il doit y avoir pas mal de pigeons - preuve en étant les alarmantes publicités dont font l'objet ces ... services ? Il est curieux qu'il y ait un tel manque de législation à ce sujet - à quel niveau d'arnaque va-t-on arriver ?
Sur cette débauche de points d'interrogations, je retourne estibaler (néologisme, mais après tout d'hivernal on tire hiberner) quelques temps, attendant d'être tiré de ma léthargie par un fringant RdG 8^p
Vous n'êtes pas sans avoir remarqué l'incroyable abondance de jeux de type lotterie, anciennement par appels téléphoniques, désormais essentiellement par envoi de SMS. L'inanité des questions posées est désormais tellement flagrante qu'on se demande pourquoi ils persistent à en poser, au lieu de directement dire qu'il s'agit purement et simplement d'une lotterie.
Soit dit en passant, je ne joue jamais aux jeux d'argent, tout simplement parce qu'ils sont à valeur négative - en présupposant une valeur linéaire de l'argent, bien entendu. Ce présupposé étant personnel, je peux facilement comprendre pourquoi certaines personnes jouent aux jeux à fort gain potentiel que je ne nommerai pas mais que tout le monde aura identifié. Et j'arrive même à me convaincre, les bons jours, que la perte moyenne est un achat de rêve - finalement, le joueur passe autant de temps, cumulé sur mettons 3 tirages, à faire son billet, à révasser à ce qu'il fera de l'argent s'il gagne, à consulter les résultats que s'il était allé au cinéma, pour un coût à peu près similaire.
Mais, reconnaissons-le, dans les lotteries par SMS, les gains ne sont pas colossaux. Soyons même honnêtes : ils sont minables, et ce d'autant plus si on fait une comparaison dépense / gain potentiel. Où est la part de rêve là dedans ?
Il se peut que l'engouement soit dû à un attrait pour les jeux en général, mais quand à moi je pense qu'il s'agit surtout d'une fascination du vulgaire pour ce nouvel outil qu'est le téléphone portable. Devenu « indispensable », objet essentiel de la vie du vulgaire (et surtout du vulgaire de moins de 18 ans) il exerce sur lui un moyen de contrôle édifiant.
On peut proposer n'importe quelle bouse, n'importe quelle arnaque, du moment que ça passe par SMS, on trouvera des gogos. Allons, de la voyance par SMS - je suis déjà pour le moins sceptique sur la voyance, mais là ... ? Des rencontres « torrides » par SMS ? Des conseils amoureux - avec variantes : poèmes tous faits, « pourcentage de réussite » selon les prénoms ou les signes astraux, techniques de drague, etc. - par SMS ?
Le pire, c'est bien qu'il doit y avoir pas mal de pigeons - preuve en étant les alarmantes publicités dont font l'objet ces ... services ? Il est curieux qu'il y ait un tel manque de législation à ce sujet - à quel niveau d'arnaque va-t-on arriver ?
Sur cette débauche de points d'interrogations, je retourne estibaler (néologisme, mais après tout d'hivernal on tire hiberner) quelques temps, attendant d'être tiré de ma léthargie par un fringant RdG 8^p
mercredi, avril 26, 2006
Les machines à café les couilles
Que le lecteur me pardonne ce brin de grossièreté, mais il est des fois où la grossièreté est de mise. De quoi s'agit-il ? De ma haine des machines automatiques, qu'elles soient distributrices de café, de boisson fraiches, de trucs hyper sucrés, de mouchoirs ou même de préservatifs.
C'est proprement insupportable de mettre une pièce et de ne rien recevoir en retour. C'est une forme d'arnaque moderne vraiment répandue ; le vendeur étant un automate, personne à qui se plaindre, pas la peine de faire un esclandre, etc. Il y a bien sûr toujours un numéro, mais déjà ça coûte le prix de la communication, ensuite ça prend du temps - et quand on veut acheter dans un distributeur automatique, c'est bien souvent qu'on a pas le temps d'aller ailleurs - et enfin la plupart du temps ça ne mène à rien.
À noter que c'est rarement le fait d'avoir perdu de l'argent qui m'énerve vraiment, c'est surtout le fait que si je veux acheter quelque chose dans une telle machine c'est que j'en ai bien besoin, et en général ça se solde par le fait que je n'ai plus de monnaie, donc que je me retrouve avec une soif inassouvie ou un nez encombré. C'est un peu comme les jeux d'argent à l'envers ; la française des jeux est censée vendre de l'espoir, les distributeurs vous vendent de l'espoir gâché. D'où frustration, et envie à peine répressible de faire subir à l'automate les derniers outrages. Et puis les premiers aussi, ne soyons pas chiches.
Bien sûr, tout cela amène à se dire qu'il ne faut pas acheter dans ce genre de distributeurs, que c'est bien fait pour moi, etc. Mais franchement, quand on arrive à ce niveau d'escroquerie, ne devrait-on pas imposer des normes, avoir des contrôles, exiger un numéro gratuit ou une forme de contrôle à distance de la machine qui pourrait permettre en cas de défaillance de contenter le client ? Ça sera déjà ça de pris, avant de s'attaquer à des formes plus violentes d'escroqueries ...
C'est proprement insupportable de mettre une pièce et de ne rien recevoir en retour. C'est une forme d'arnaque moderne vraiment répandue ; le vendeur étant un automate, personne à qui se plaindre, pas la peine de faire un esclandre, etc. Il y a bien sûr toujours un numéro, mais déjà ça coûte le prix de la communication, ensuite ça prend du temps - et quand on veut acheter dans un distributeur automatique, c'est bien souvent qu'on a pas le temps d'aller ailleurs - et enfin la plupart du temps ça ne mène à rien.
À noter que c'est rarement le fait d'avoir perdu de l'argent qui m'énerve vraiment, c'est surtout le fait que si je veux acheter quelque chose dans une telle machine c'est que j'en ai bien besoin, et en général ça se solde par le fait que je n'ai plus de monnaie, donc que je me retrouve avec une soif inassouvie ou un nez encombré. C'est un peu comme les jeux d'argent à l'envers ; la française des jeux est censée vendre de l'espoir, les distributeurs vous vendent de l'espoir gâché. D'où frustration, et envie à peine répressible de faire subir à l'automate les derniers outrages. Et puis les premiers aussi, ne soyons pas chiches.
Bien sûr, tout cela amène à se dire qu'il ne faut pas acheter dans ce genre de distributeurs, que c'est bien fait pour moi, etc. Mais franchement, quand on arrive à ce niveau d'escroquerie, ne devrait-on pas imposer des normes, avoir des contrôles, exiger un numéro gratuit ou une forme de contrôle à distance de la machine qui pourrait permettre en cas de défaillance de contenter le client ? Ça sera déjà ça de pris, avant de s'attaquer à des formes plus violentes d'escroqueries ...
mardi, avril 18, 2006
Du langage SMS
Selon l'usage, je commence par une note liminaire. Je n'ai rien contre l'évolution de la langue, c'est un processus naturel. Je ne suis même pas un acharné de la langue française par opposition à l'anglais (ou à toute autre langue) ; tout ce que je demande, c'est que quand on utilise une langue, on l'utilise bien.
Venons-en aux faits. Plus le temps passe, et plus on a l'occasion de lire sur Internet des messages peu compréhensibles pour l'individu moyen de plus de 25 ans. Exemple d'un tel message (trouvé via Google) : « c pour sa ke je ladore mé je ne le kiff pa ».
Et encore, ce message est à peu près compréhensible. Je ne sors pas non plus d'une caverne, et je sais bien que ce phénomène ne date pas d'hier ; je suis aussi conscient qu'écrire ainsi relève à la base essentiellement de la volonté de se démarquer des adultes. Les conséquences, elles, sont bien connues : prenez au hasard quelques copies (de n'importe quelle matière) d'un examen de Licence, et vous aurez une idée de la nullité crasse moyenne en français de ceux qui sont censés être parmi « l'élite ».
Mais ce qui m'énerve vraiment, ce qui me met hors de moi, c'est l'apologie faite par certains du langage SMS - il est d'ailleurs curieux que l'on ait retenu l'utilisation en SMS alors que c'est bien plus flagrant sur les tchats, forums et autres blogs. Notez que le terme langage est ici fondé, dans le sens d'un système de signes, de symboles, élaboré à partir des langues naturelles et constituant un code qui les remplace dans certains cas déterminés. Il ne s'agit en aucun cas d'un apport culturel : à vue de nez, le nombre de mots nouveaux par rapport au français est d'environ 20, et surtout le nombre de mots composant le vocabulaire utilisé dans ces conversations est de l'ordre de 500, c'est à dire une pauvreté extrême.
Comment peut-on cautionner la marginalisation d'une telle frange de la population (la majorité des moins de 20 ans) ? Je renvoie au blog de Réac de Gauche pour ceux qui ne seraient pas convaincus que ne pas savoir lire et écrire correctement, c'est un énorme facteur d'échec d'intégration. Et ce d'autant plus qu'une bonne part des concernés se complait dans la médiocrité du langage SMS ; une autre prétend savoir faire la part des choses, et écrire correctement quand il le faut. Mais toute personne pratiquant un sport, un hobby quelconque demandant de l'entrainement sait bien que le geste qu'on fait et refait N fois devient une seconde nature. Ergo, les habitudes syntaxiales utilisées des heures et des heures sur les tchats ou à envoyer des messages par SMS refont inéluctablement surface.
Je ne prétend pas avoir ne serait-ce que le début d'une amorce de solution au problème ; j'aimerais juste ne plus entendre des abrutis confits dans la suffisance et (permettez-moi un desprogisme de plus) l'admiration de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la merde s'extasier devant « le langage SMS ».
Venons-en aux faits. Plus le temps passe, et plus on a l'occasion de lire sur Internet des messages peu compréhensibles pour l'individu moyen de plus de 25 ans. Exemple d'un tel message (trouvé via Google) : « c pour sa ke je ladore mé je ne le kiff pa ».
Et encore, ce message est à peu près compréhensible. Je ne sors pas non plus d'une caverne, et je sais bien que ce phénomène ne date pas d'hier ; je suis aussi conscient qu'écrire ainsi relève à la base essentiellement de la volonté de se démarquer des adultes. Les conséquences, elles, sont bien connues : prenez au hasard quelques copies (de n'importe quelle matière) d'un examen de Licence, et vous aurez une idée de la nullité crasse moyenne en français de ceux qui sont censés être parmi « l'élite ».
Mais ce qui m'énerve vraiment, ce qui me met hors de moi, c'est l'apologie faite par certains du langage SMS - il est d'ailleurs curieux que l'on ait retenu l'utilisation en SMS alors que c'est bien plus flagrant sur les tchats, forums et autres blogs. Notez que le terme langage est ici fondé, dans le sens d'un système de signes, de symboles, élaboré à partir des langues naturelles et constituant un code qui les remplace dans certains cas déterminés. Il ne s'agit en aucun cas d'un apport culturel : à vue de nez, le nombre de mots nouveaux par rapport au français est d'environ 20, et surtout le nombre de mots composant le vocabulaire utilisé dans ces conversations est de l'ordre de 500, c'est à dire une pauvreté extrême.
Comment peut-on cautionner la marginalisation d'une telle frange de la population (la majorité des moins de 20 ans) ? Je renvoie au blog de Réac de Gauche pour ceux qui ne seraient pas convaincus que ne pas savoir lire et écrire correctement, c'est un énorme facteur d'échec d'intégration. Et ce d'autant plus qu'une bonne part des concernés se complait dans la médiocrité du langage SMS ; une autre prétend savoir faire la part des choses, et écrire correctement quand il le faut. Mais toute personne pratiquant un sport, un hobby quelconque demandant de l'entrainement sait bien que le geste qu'on fait et refait N fois devient une seconde nature. Ergo, les habitudes syntaxiales utilisées des heures et des heures sur les tchats ou à envoyer des messages par SMS refont inéluctablement surface.
Je ne prétend pas avoir ne serait-ce que le début d'une amorce de solution au problème ; j'aimerais juste ne plus entendre des abrutis confits dans la suffisance et (permettez-moi un desprogisme de plus) l'admiration de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la merde s'extasier devant « le langage SMS ».
jeudi, avril 13, 2006
Publicité contre-productive
Je ne chanterai pas mon aversion profonde pour la réclame, tout le monde le fait - même si curieusement cela doit bien affecter une grande partie d'entre nous.
Je veux juste faire part de mon état dubitatif (« je dis bien dubitatif ... ») quant à une pub qu'il m'arrive de subir ces temps-ci. Mon propos n'est pas la nullité crasse que le créateur de cette pub nous attribue (pub pour lessive), le manque total d'imagination (pub pour voiture), le manque absolu de rapport au produit (de plus en plus de pubs), mais bien l'aspect contre-productif de celle-ci.
Venons-en à la publicité en question. Un type dans une banque lambda est au téléphone et propose divers crédits à son interlocuteur ; il s'amuse à lancer des papiers dans une poubelle, et finit pas rater un tir, ce à quoi l'interlocuteur lui dit « Raté ! ». Stupéfaction du premier, qui remarque que l'interlocuteur est le patron de la banque d'en face, avec un panneau promotionnel annonçant qu'ils n'ont qu'un seul crédit, à taux unique.
Outre le mépris que j'ai pour les crédits, s'il n'y a qu'un seul crédit on peut penser qu'il n'est pas au taux le plus avantageux pour le client ... Mais surtout, le thème de cette publicité (qui est la dernière d'une série) c'est quand même que les membres de la banque pour laquelle est faite la pub n'ont rien d'autre à faire que d'aller jouer les chafouins dans la banque d'en face. Si on prend la publicité au pied de la lettre, personnellement ça ne me donne aucune confiance dans la banque en question :
1. S'ils n'ont rien d'autre à faire, c'est qu'ils n'ont pas de clients, probablement à raison
ou
2. Ils ont des clients, mais ne bossent pas, préférant passer du temps à aller jouer les emmerdeurs.
C'est rare qu'une réclame me fasse cet effet. Que sa nullité intrinsèque me pousse à ne jamais acheter de produit de la marque, cela arrive. Si au contraire elle est suffisament originale et amusante, j'avoue même qu'il m'arrive d'acheter à cause d'elle - c'est bien rare et limité en effet, mais réel. Qu'une pub n'ait aucun rapport avec le produit, pourquoi pas. Mais quand il y a un rapport, mais que ce rapport me semble être négatif pour la marque, là je me pose de sérieuses questions sur la qualité des publicistes ?
Je veux juste faire part de mon état dubitatif (« je dis bien dubitatif ... ») quant à une pub qu'il m'arrive de subir ces temps-ci. Mon propos n'est pas la nullité crasse que le créateur de cette pub nous attribue (pub pour lessive), le manque total d'imagination (pub pour voiture), le manque absolu de rapport au produit (de plus en plus de pubs), mais bien l'aspect contre-productif de celle-ci.
Venons-en à la publicité en question. Un type dans une banque lambda est au téléphone et propose divers crédits à son interlocuteur ; il s'amuse à lancer des papiers dans une poubelle, et finit pas rater un tir, ce à quoi l'interlocuteur lui dit « Raté ! ». Stupéfaction du premier, qui remarque que l'interlocuteur est le patron de la banque d'en face, avec un panneau promotionnel annonçant qu'ils n'ont qu'un seul crédit, à taux unique.
Outre le mépris que j'ai pour les crédits, s'il n'y a qu'un seul crédit on peut penser qu'il n'est pas au taux le plus avantageux pour le client ... Mais surtout, le thème de cette publicité (qui est la dernière d'une série) c'est quand même que les membres de la banque pour laquelle est faite la pub n'ont rien d'autre à faire que d'aller jouer les chafouins dans la banque d'en face. Si on prend la publicité au pied de la lettre, personnellement ça ne me donne aucune confiance dans la banque en question :
1. S'ils n'ont rien d'autre à faire, c'est qu'ils n'ont pas de clients, probablement à raison
ou
2. Ils ont des clients, mais ne bossent pas, préférant passer du temps à aller jouer les emmerdeurs.
C'est rare qu'une réclame me fasse cet effet. Que sa nullité intrinsèque me pousse à ne jamais acheter de produit de la marque, cela arrive. Si au contraire elle est suffisament originale et amusante, j'avoue même qu'il m'arrive d'acheter à cause d'elle - c'est bien rare et limité en effet, mais réel. Qu'une pub n'ait aucun rapport avec le produit, pourquoi pas. Mais quand il y a un rapport, mais que ce rapport me semble être négatif pour la marque, là je me pose de sérieuses questions sur la qualité des publicistes ?
mardi, avril 11, 2006
Rhume, moustiques, épidémies et actualité
Je déteste être malade. Ça doit être le cas de la plupart des gens, mais franchement, je me suis toujours posé des questions sur les virus, microbes et autres parasites : il serait bien plus efficace pour eux de se multiplier en symbiose plutôt qu'en détruisant ou en gênant l'hôte, non ?
Il faut bien reconnaître qu'en ces temps d'épidémies intempestives, il y a de quoi se poser des questions ; mais on reconnaitre aisément que les épidémies les plus virulentes, les aberrations, étaient autrefois auto-régulées. Qu'une version hyper-violente d'un virus apparaisse, et elle sombrait dans l'oubli une fois une population anéantie ou immunisée. Or actuellement, on étend la zone de contamination (par transports), on contient plus ou moins la contagion et on réussit (parfois) à faire survivre les victimes. Résultat : les maladies prospèrent lentement au niveau mondial plutôt que de ravager intensément mais localement une partie de la planète.
Que de tels « accidents » surviennent épisodiquement pour des micro-organismes aux temps d'adaptation courts, je l'admet. Mais quid des nuisibles, par exemple les moustiques ? Ne vivant pas en zone tropicale, les moustiques représentent pour moi une source de boutons (tolérable) mais surtout un empêchement de dormir ; par quelle absurdité les moustiques se sont-ils trouvés dotés d'un moyen de vol qui fait autant de bruit ? Pour la discrétion de la piqure, l'évolution repassera. En fait, on peut considérer qu'ils ont ainsi survécu parce que les animaux n'avaient pas d'option valables de défenses, quand bien même ils entendaient l'horrible bruit. Pire, la fatigue imposée par le manque de sommeil devait bien leur permettre de sucer en paix.
Où est-ce que je veux en venir ? À ce que l'on peut aisément passer de l'influence des nuisibles microscopiques ou à 6 pattes à celle des bipèdes. Fut un temps où un pur nuisible ne ravageait qu'un voisinage limité - ce temps est bien révolu, les nuisances sont désormais mondiales. Et pourtant, plus que jamais, l'on a les moyens de claquer ces nuisibles, qui vrombissent à nos oreilles en nous avertissant qu'ils vont nous pomper le sang, vrombissent encore et toujours, et nous épuisent au cours des quelques luttes qu'on leur oppose. Pourquoi ne les écrase-t-on pas, plutôt que de les faire reculer à quelques rares coups de Baygon ?
Il faut bien reconnaître qu'en ces temps d'épidémies intempestives, il y a de quoi se poser des questions ; mais on reconnaitre aisément que les épidémies les plus virulentes, les aberrations, étaient autrefois auto-régulées. Qu'une version hyper-violente d'un virus apparaisse, et elle sombrait dans l'oubli une fois une population anéantie ou immunisée. Or actuellement, on étend la zone de contamination (par transports), on contient plus ou moins la contagion et on réussit (parfois) à faire survivre les victimes. Résultat : les maladies prospèrent lentement au niveau mondial plutôt que de ravager intensément mais localement une partie de la planète.
Que de tels « accidents » surviennent épisodiquement pour des micro-organismes aux temps d'adaptation courts, je l'admet. Mais quid des nuisibles, par exemple les moustiques ? Ne vivant pas en zone tropicale, les moustiques représentent pour moi une source de boutons (tolérable) mais surtout un empêchement de dormir ; par quelle absurdité les moustiques se sont-ils trouvés dotés d'un moyen de vol qui fait autant de bruit ? Pour la discrétion de la piqure, l'évolution repassera. En fait, on peut considérer qu'ils ont ainsi survécu parce que les animaux n'avaient pas d'option valables de défenses, quand bien même ils entendaient l'horrible bruit. Pire, la fatigue imposée par le manque de sommeil devait bien leur permettre de sucer en paix.
Où est-ce que je veux en venir ? À ce que l'on peut aisément passer de l'influence des nuisibles microscopiques ou à 6 pattes à celle des bipèdes. Fut un temps où un pur nuisible ne ravageait qu'un voisinage limité - ce temps est bien révolu, les nuisances sont désormais mondiales. Et pourtant, plus que jamais, l'on a les moyens de claquer ces nuisibles, qui vrombissent à nos oreilles en nous avertissant qu'ils vont nous pomper le sang, vrombissent encore et toujours, et nous épuisent au cours des quelques luttes qu'on leur oppose. Pourquoi ne les écrase-t-on pas, plutôt que de les faire reculer à quelques rares coups de Baygon ?
vendredi, mars 31, 2006
Science et croyance
En préambule, je me positionne : je suis fermement athée (et passablement anti-cléricaliste), et j'aime à penser que je suis un scientifique - je peux au moins affirmer que c'est mon métier.
Cependant, une chose m'agace profondément : c'est que certaines personnes (vulgairement athées) opposent vivement science et croyance, portant la science aux nues et trainant la croyance aux gémonies.
Déjà, même si l'Académie française donne au mot « croyant » la signification de « qui croit ce que sa religion enseigne, qui croit en Dieu », il est incontestable que l'athéisme est une forme de croyance - puisque c'est croire en la non existence de Dieu. C'est souvent difficile à faire admettre aux athées scientifiques « anti-croyances », tant ils sont bornés, figés dans leur attitude, engoncés dans leurs certitudes qui plus est adoptées sans réelle réflexion, la plupart du temps par anti-cléricalisme bêlant.
Par ailleurs, si la science se veut exacte, rappelons qu'il ne s'agit que d'un outil prédictif ; et qui plus est, que l'usage de la science requiert une dose de croyance non négligeable ! Croyance dans les faits expérimentaux par d'autres réalisés, croyance dans la bonne tenue des appareils certifiés l'être, croyance enfin et surtout dans la continuité des lois physiques. Évidemment, sans cette dernière croyance en particulier, pas de science possible : à quoi bon faire des expériences, réaliser des modèles, en tirer des prédictions si l'on pense que demain tout sera changé ?
Certes, il y a des croyances plus ou moins crédibles, plus ou moins intuitives. On peut à foison discuter de ce qui est le plus économique en hypothèses et du rasoir d'Occam : in fine, on en revient quand même à des croyances. Et il m'apparait aussi vain et grossier de discuter les croyances des autres que de leurs goûts, du moment bien sûr que lesdites croyances ne sont pas le socle d'actions nuisibles.
Cependant, une chose m'agace profondément : c'est que certaines personnes (vulgairement athées) opposent vivement science et croyance, portant la science aux nues et trainant la croyance aux gémonies.
Déjà, même si l'Académie française donne au mot « croyant » la signification de « qui croit ce que sa religion enseigne, qui croit en Dieu », il est incontestable que l'athéisme est une forme de croyance - puisque c'est croire en la non existence de Dieu. C'est souvent difficile à faire admettre aux athées scientifiques « anti-croyances », tant ils sont bornés, figés dans leur attitude, engoncés dans leurs certitudes qui plus est adoptées sans réelle réflexion, la plupart du temps par anti-cléricalisme bêlant.
Par ailleurs, si la science se veut exacte, rappelons qu'il ne s'agit que d'un outil prédictif ; et qui plus est, que l'usage de la science requiert une dose de croyance non négligeable ! Croyance dans les faits expérimentaux par d'autres réalisés, croyance dans la bonne tenue des appareils certifiés l'être, croyance enfin et surtout dans la continuité des lois physiques. Évidemment, sans cette dernière croyance en particulier, pas de science possible : à quoi bon faire des expériences, réaliser des modèles, en tirer des prédictions si l'on pense que demain tout sera changé ?
Certes, il y a des croyances plus ou moins crédibles, plus ou moins intuitives. On peut à foison discuter de ce qui est le plus économique en hypothèses et du rasoir d'Occam : in fine, on en revient quand même à des croyances. Et il m'apparait aussi vain et grossier de discuter les croyances des autres que de leurs goûts, du moment bien sûr que lesdites croyances ne sont pas le socle d'actions nuisibles.
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